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François Cohen-Séat • Producteur

L’aventure européenne de Blackie et Kanuto

par 

- Rencontre avec François Cohen-Séat, coproducteur et distributeur français via Art’mell du film d’animation 3D Blackie et Kanuto

Coproduit par l’Espagne, la France, l’Italie et la Belgique, le long métrage d’animation 3D Blackie et Kanuto [+lire aussi :
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de Francis Nielsen (remarqué avec Le Chien, le général et les oiseaux) sort le 17 avril dans les salles françaises. Rencontre avec François Cohen-Séat, pilote de la société parisienne Art’mell, coproductrice et distributrice (avec Zootrope) française du film.

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Cineuropa : Comment êtes-vous entré dans le projet Blackie et Kanuto ?
François Cohen-Séat : J’ai rencontré les Espagnols de Baleuko lors d’un forum de coproduction à Bilbao. Ils avaient juste un scénario et quelques designs des principaux personnages. J’ai proposé d’entrer en coproduction, de chercher avec eux d’autres partenaires et d’apporter un réalisateur français : Francis Nielsen. Ensuite, pour compléter les financements, ce qui n’était pas facile avec un personnage qui n’avait pas de notoriété au départ, nous nous sommes associés avec les Italiens de Lumiq. Enfin, nous avons trouvé le complément avec Belvision (groupe Dupuis) en Belgique. La fabrication s’est faite dans les quatre pays, hormis l’animation de base qui a été effectuée en Chine où j’avais créé une structure avec des partenaires chinois pour développer des coproductions sino-européennes. Dans le détail, le design a été développé en Espagne, le scénario, le storyboard et l’animatique ont été faits en France, puis la pré-production chez Baleuko, l’animation proprement dite donc en Chine, le compositing de nouveau chez Baleuko, le lighting en Italie et la post-production images en France et son et laboratoires en Belgique.

Pour l’animation, les coproductions européennes sont-elles incontournables dans un marché qui semble plus tendu ?
Il est très difficile de monter un film d’animation sur un seul pays européen qui n’a pas le marché suffisant pour couvrir des budgets comme le nôtre, aux alentours de 7M€. Mais pour synchroniser quatre pays et les systèmes de soutien de chacun, on traverse des périodes délicates. Actuellement, les financements sont tendus et les circuits de décisions ont compliqués. La situation des chaînes de télévision rend les choses complexes. Ce sont les accompagnateurs naturels des programmes comme les dessins animés, mais Lumiq par exemple n’est jamais arrivé à obtenir une décision de La RAI pendant toute la fabrication.

Quels sont les projets de Art’mell ?
Je développe un projet de série TV de transposition moderne de Candide de Voltaire. Quand on le relit, à travers son voyage et sa découverte du monde, on est surpris par les parallèles avec notre époque et les problèmes qui se posent en Europe. Par ailleurs, j’ai l’intention de revenir à la réalisation avec Le MarYor, l’histoire d’un artiste refusant la société telle qu’elle est au point de créer une école alternative et qui, après bien des aventures, tentera de refaire sa vie à travers la chanson. Ce sujet en résonnance avec les questions actuelles sur la remise en cause des systèmes éducatifs et économiques est parfaitement dans la ligne éditoriale de Art’mell. Car ce qui m’intéresse, ce sont les thématiques de la différence et de l’exception, sous différents modes de traitements, de Il sera une fois… [+lire aussi :
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fiche film
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de Sandrine Veysset (2007) à Sous les bombes [+lire aussi :
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de Philippe Aractingi (2008) jusqu’à Blackie et Kanuto, cette fable de la brebis noire dans une famille des brebis blanches.

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