04/02/2014 - Beki Probst, la directrice de l’EFM, parle des chiffres, des projets et des nouveaux locaux du Marché du film de Berlin

Avec l’ouverture du Marché du film européen (EFM), c’est une période de négociations qui débute pour les acheteurs et les vendeurs afin de commercialiser de nouveaux produits. Cette année, l’EFM accueille aussi le monde de l’industrie cinématographique au Zoo Palast, un cinéma récemment rénové, à la pointe de la technologie et chargé d’histoire.

Cineuropa : Combien de représentants, d’agents de ventes internationaux et d’acheteurs participeront à l’EFM ?
Beki Probst : Pour le moment, 7625 participants se sont inscrits à l’EFM, soit à peu près le même nombre que l’an dernier. Nous avons 1356 acheteurs provenant de 61 pays. Le nombre de sociétés représentées est passé de 455 en 2013 à 487, et elles viennent de 55 pays différents. Nous avons aussi loué plus de locaux. Au total, 183 sociétés ont loué un local à l’EFM.

Combien de films seront présentés cette année à l’EFM, et combien seront diffusés en avant-première ?
Au total, 780 films seront présentés à l’EFM, ce qui représente 1070 projections dans 39 salles différentes. 565 de ces films seront projetés en avant-première.

Ce nombre très élevé de films est-il dû au fait que l’EFM est le premier marché important de l’année ?
Oui, bien sûr. Il est inutile de présenter des films qui ont déjà fait le tour des marchés, de Cannes à l’AFM, sans compter tous les autres, dans le monde entier. Présenter de nouveaux films est un énorme avantage. Plusieurs des nouveautés que nous proposons seront également projetées dans les différentes sections du festival. Notre collaboration avec Sundance et l’IFP (Independent Feature Project) nous permet par ailleurs d’amener de nouveaux projets à Berlin.

Ce sont ces initiatives qui vous permettent de proposer une très large variété de films au Marché ?
Nous avons développé le projet “Meet the Docs” car nous avons eu des retours très positifs et aussi parce qu’on trouve de nombreux documentaires dans les sections de la Berlinale. Notre but est que les réalisateurs de documentaires rencontrent à l’EFM des personnes qui travaillent dans l’industrie du documentaire et que se créent ainsi des opportunités de collaboration.

L’évolution technologique est-elle arrivée rapidement à l’EFM ? Les producteurs et les agents de ventes se sont-ils adaptés rapidement aux nouveaux rythmes de travail ? Proposent-ils leurs films dans le bon format numérique à présent ?
Cette année, un seul film en 35 mm nous a été remis. Je pense que je vais l’encadrer. La plupart des films nous arrivent sur DCP, mais nous en recevons également aux formats HDcam et blu-ray. Le festival possède un excellent bureau qui vérifie tout avec attention. Un des membres de l’équipe de l’EFM est en contact avec les agents de vente qui envoient les films et s’assure que les films que nous recevons sont au bon format.

Pour la première fois au festival, le transfert des films vers les salles se fera intégralement par fibre optique à partir d’un centre de données. Les cinémas de l’EFM sont-ils connecté à la fibre optique ?
Oui. La seule salle de projection qui ne soit pas équipée d’une connexion par fibre optique est celle de la Chambre des députés de Berlin.

Le nouveau Zoo Palast est-il un lieu central de l’EFM ?
Nous utilisons trois salles au Zoo Palast et nous louons le Zoo Palast Club, qui dispose de deux petites salles (qui remplaceront les anciennes Kammerspiele A et B). Nous mettons à la disposition des participants de l’EFM une navette qui les amènera du Martin-Gropius-Bau et de l’Hôtel Marriott directement au Zoo Palast. 

(Traduit de l'anglais)