email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Anna Justice • Réalisatrice

Justice pour tous

par 

- La réalisatrice allemande Anna Justice (Remembrance) nous parle de sa carrière et de son nouveau film

Anna Justice  • Réalisatrice

Quand on lui demande pourquoi elle est devenue réalisatrice,  Anna Justice blame avant tout sa famille ! Mais c’est plutôt positif. Comme elle le dit : “J’ai grandi dans une famille nombreuse et très unie, de sorte que j’aime beaucoup être bien entourée et vivre avec les autres ! La réalisation est un travail d’équipe, il faut apprendre à connaître les gens, créer et construire des relations”. C'est aussi simple que cela.

Certains réalisateurs se concentrent plus sur le style que sur les personnages. Pour Anna Justice, c’est l’inverse, et elle n’est pas près de laisser quoi que ce soit, notamment les conventions de genre, entraver sa manière de faire. “Mes films précédents sont déjà très différents entre eux, explique-t-elle, et à présent, je travaille sur un thriller politique. Il n’a pas encore de titre mais c’est une coproduction franco-allemande, un téléfilm sur l’énergie nucléaire".

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Récemment, elle a travaillé sur un conte, Pinocchio, réalisé “en deux parties, ce qui m’a donné plus de temps pour raconter l’histoire”. Sa version, tout à fait différente de celle de Disney, mélange l’animation 3D aux images filmées, un travail qu’elle “adorerait refaire. Je pensais, dit-elle, que ce n’était pas mon univers, mais une fois que j’ai commencé, je me suis rendu compte qu’on avait une grande liberté de création dans ce genre de projet. Aussi difficile que cela a pu être sur le plan technique, l'ensemble a été extrêmement intéressant”.

Anna Justice ne cache pas qu’elle est une “mercenaire du cinéma”, et ne s’en plaint pas : “Les gens voient mes travaux et m’engagent, ce qui me va très bien. Mon agent, Mechtild Holter, de Players, m’a donné l’opportunité de faire des films très différents, ce que j’adore, sans être cataloguée dans un certain genre de films. J’adorerais travailler sur un autre conte, mais aussi faire un drame historique aussi”.

Elle en a déjà réalisé un bien sûr : Remembrance [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Anna Justice
fiche film
]
, un drame qui se déroule pendant la Deuxième Guerre mondiale. Pour ce film, elle s’est lancé “le défi de ne pas faire juste un autre film sur les camps de concentration. C’est vraiment sur ce qui s’est passé en Pologne en 1944”. Encore une fois, elle a entrepris des recherches qu’elle décrites comme “énormes, pour ensuite “tout condenser dans quelques scènes.”

Étant donné qu’il s’agit aussi d’une histoire vraie, elle a choisi d’être “authentique en faisant jouer les personnages par des ressortissants de chaque pays : des Allemands, des Polonais, des Américains qui parlent leur propre langue”. Elle a même pris des cours de polonais pour diriger “les acteurs polonais dans les scènes en polonais”, ce qu’elle a trouvé “intéressant". "Je devais leur faire confiance, se souvient-elle, mais aussi travailler avec l’interprète, pour travailler sur leurs expressions et leur langage corporel”.

“Il faut lâcher le contrôle dans ces circonstances, et c’est super ! J’ai vraiment aimé juste écouter le son de leurs voix, regarder leurs gestes et décider si ça la scène marchait ou pas. C’était en fait très agréable de faire confiance aux acteurs. Je les ai invités à changer le texte s’ils le voulaient, j'aime encourager la participation créative de toute l’équipe. Bien sûr, quelqu’un doit dire oui ou non, c’est mon boulot, mais j’aime que ça soit un travail d’équipe”. Justice a aussi travaillé avec des enfants (cette femme n’a décidément peur de rien !) : "Il faut le faire de manière ludique, résoudre les problèmes sans leur donner l’impression qu’ils doivent entrer dans un système rigide de scènes et de texte”.

Comme d’autres metteurs en scène, Anna Justice utilise bien la musique, pas quand elle écrit mais “quand je dois réfléchir à des choses, ou au contraire ne pas réfléchir, juste ressentir. La musique traduit mon humeur. Je la fais écouter au directeur de la photographie par exemple, parfois aux acteurs. Pour mon prochain film, je cherche des chansons pop françaises, en partie parce qu’une bonne part de l’action se déroule en France. Qu’elle capte l’humeur du film en entier ou juste celle d’une scène ou d’une séquence, la musique est un élément essentiel de mon inspiration". La réalisatrice est désormais une adapte du storyboarding : “ça aide à tous niveaux”.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy