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Jean Anouilh • Réalisateur

"Un western contemporain dans les Pyrénées-Orientales"

par 

- Jean Anouilh a gagné la Bourse d'aide au développement des Cinemed Meetings avec Marta, son projet de premier long, produit par La Voie Lactée

Jean Anouilh  • Réalisateur

Rencontre à Montpellier avec le cinéaste Jean Anouilh, grand vainqueur de la 26ème édition de la Bourse d'aide au développement organisée dans le cadre du 38ème Festival du Cinéma Méditerranéen (lire la news). Flanqué de sa productrice Marie Sonne Jensen (La Voie Lactée), le réalisateur nous parle de Marta, son projet de premier long qui a séduit le jury et qui l'a vu s'octroyer la bourse principale de 8000 euros dotée par le CNC (auxquels s'ajoutent 5000 euros de prestations de post production image chez Anaphi Studios). Un projet dont il a écrit le personnage principal pour Laure Calamy (prix spécial du jury au Sundance 2015 pour son interprétation dans le court La contre-allée et remarquée récemment notamment dans Victoria [+lire aussi :
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et Rester vertical [+lire aussi :
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) qui est pressentie pour le rôle. 

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Cineuropa : Quelles sont les grandes lignes de l'intrigue de Marta ?
Jean Anouilh
: C'est la trajectoire d'une mère à la recherche de son fils et qui va tout faire pour le sauver, alors qu'il y a une extrême violence qui vient des hommes qui l'entourent et qu'elle cache un secret lié à la naissance de son fils, un secret que sa quête dans le présent du film va dévoiler.

L'idée du film est ancrée dans un territoire très spécifique.
C'est un western contemporain dans les Pyrénées-Orientales, dans la petite enclave catalane à la frontière, entre Cerbère et Port-Bou, dans le massif des Albères, sur les contreforts des Pyrénées qui se jettent dans la mer. Je connais très bien cet endroit où j'ai tourné mon dernier court métrage. C'est un tout petit territoire chargé d'histoire puisque c'est là par exemple que transitaient les résistants et les réfugiés pendant la guerre, et qui fait penser à la Grèce et au Mexique.

Lors de votre session de pitching, vous avez évoqué comme influence un certain cinéma indépendant américain contemporain.
Mon ambition et mon projet est de m'inspirer de ces premiers films réalisés ces dernières années dans des économies assez minces, qui partent d'un argument très simple, familial ou avec une toute petite cellule de personnages, très local, et qui trouvent un souffle dans le récit en étant revitalisés par le territoire, en filmant le territoire. C'est un cinéma très pictural et en même très physique. Je pense à Shotgun Stories de Jeff Nichols, à Wendy et Lucy et à Old Joy de Kelly Reichardt, à Joe de David Gordon Green, ou plus dans le genre à Blue Ruin de Jeremy Saulnier. Dans le cinéma français, dans une approche un peu plus documentaire, je pense à Mange tes morts [+lire aussi :
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de Jean-Charles Hue.

A quel stade en est l'écriture ?
Je travaille avec un coscénariste, Jean-Christophe Bouzy, qui a la particularité d'être monteur et qui vient de co-écrire Comme un garçon (ex Les filles de Reims - article). Nous avons maintenant une première version du scénario après avoir travaillé une petite année intensément sur plusieurs traitements qui s'occupaient de poser la structure. Nous espérons avoir une V2 début 2017. Gagner à Montpellier la bourse d'aide au développement est un super encouragement qui tombe parfaitement dans la dynamique que nous essayons de lancer avec mes producteurs de La Voie Lactée. 

Justement, côté production, quel est sont les objectifs en termes de calendrier ?
Marie Sonne Jensen : Nous sommes maintenant à la recherche d'un coproducteur espagnol, idéalement catalan. Ce qui m'intéresse chez Jean Anouilh et c'est aussi ce qui ressort des points de vue des différents membres du jury de la bourse d'aide, ici à Montpellier, c'est que la manière dont il souhaite travailler Marta s'inscrit dans un registre et un cinéma que l'on n'a pas l'habitude de voir et qui donne envie. Et même si c'était un travail dans le format court métrage, la manière dont il a réalisé Port-Bou (2016 - 30 min - produit par La Voie Lactée) en allant jusqu'au bout de ses intentions nous a franchement convaincus avec mes associés Nathalie Algazi et François Drouot. Et nous nous sommes vraiment dits : "voilà pourquoi on fait du cinéma".

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