email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Claudia Pinto Emperador • Réalisatrice

"Je réalise des films sur ce qui me fait peur, sur ce que je ne comprends pas"

par 

- La réalisatrice et productrice hispano-vénézuélienne, Claudia Pinto Emperador a remporté le Prix Eurimages au Développement de la Coproduction à San Sebastian pour Las consecuencias

Claudia Pinto Emperador • Réalisatrice

Comme chaque année, le VIe Forum de la Coproduction Europe-Amérique latine du Festival de San Sebastian a organisé la remise du Prix Eurimages au Développement de la Coproduction à l’un des projets sélectionnés au festival. Cette année, l’honneur a été décerné à Las consecuencias [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Claudia Pinto Emperador
fiche film
]
, le projet du second long-métrage de la réalisatrice hispano-vénézuélienne, Claudia Pinto Emperador, après La distancia más larga [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
. Le projet racontera l’histoire de Fabiola, une femme qui ne se sent plus à l’aise avec la relation qu’entretiennent son père et sa fille de 13 ans. Durant un voyage sur une petite île, elle se transformera en espionne de son propre foyer, partagée entre la peur de ce qu’elle peut découvrir et le besoin d’obtenir des réponses.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Cineuropa : Quelle a été l’origine de ce projet ?
Claudia Pinto Emperador : Cela vient de quelque chose de très personnel. J’ai une fille de trois ans et un bébé de trois mois, j’ai donc été jeune maman et enceinte à la fois. Le point de départ était une réflexion sur ce qui se passerait si mes enfants étaient en danger sans que je m’en rende compte, dans quelle mesure serais-je prête à mentir et à étouffer des éléments pour les protéger ? Je me suis peu à peu plongée dans cette histoire, approfondissant la réflexion. C’est de là que vient ce récit bouleversante sur l’amour entre parents et enfants.

En réalité, je réalise des films sur ce qui me fait peur, sur ce que je ne comprends pas. Je crois en un cinéma profond qui propose des histoires simples en apparence, mais dont la charge émotionnelle et psychologique est importante. Et ce projet m’a conduit ici, avec ma famille qui m’accompagne.

Vous vous êtes entièrement impliquée dans ce projet, en tant que réalisatrice, productrice, scénariste...
Totalement. Mon partenaire d’écriture est Eduardo Sánchez Rugeles. C’est la première fois que nous travaillons ensemble, mais c’était très intéressant, car il a porté un regard masculin sur le thème de la maternité et de la paternité et nous nous sommes bien complétés. J’ai moi-même produit le film au côté de Rodolfo Cova (qui a remporté le Lion d’Or à Venise grâce à Desde allá, et qui a en outre fait partie de la production de Las hijas de Abril) pour Factor RH. Nous nous connaissons depuis 15 ans et nous avions envie de travailler ensemble depuis un moment. Ce projet lui a tout de suite beaucoup plu. Je produis le film avec Sin Rodeos Films, la compagnie de production avec laquelle j’avais travaillé pour mon film précédent. Je me suis occupée des trois aspects du film, mais j’ai été entourée de professionnels et d’amis en qui j’ai confiance, car c’est une lourde tâche. Nous avons déjà coproduit avec le Mexique, et nous entretenons diverses relations avec la France (le musicien du film est Français...), et nous avons de fantastiques possibilités dans le cadre d’Eurimages, avec qui nous espérons conclure prochainement. Tout est en marche pour que nous puissions parvenir à un accord.

Aviez-vous pensé dès le départ à présenter le film au VIe Forum de la Coproduction Europe-Amérique latine de San Sebastian pour chercher des synergies?
Oui, c’est le premier forum auquel nous avons pensé. C’est aussi la première présentation internationale du film, et notre intention est de cherche des coproducteurs européens, des agents commerciaux et des distributeurs en Espagne. Si tout fonctionne comme nous l’avons prévu, nous y parviendrons rapidement. Nous avons en outre reçu le Prix du Marché du Film de Cannes afin de nous rendre au Ventana Sur. Cela tombe bien, car c’est une bonne période pour la lecture de scénarios et pour lancer des conversations qui mèneront ensuite à des accords.

Nous pensons commencer le tournage l’été prochain, et nous espérons ne pas prendre de retard. C’est pourquoi nous mettons tout en place pour nous en tenir à cette idée. Si tout va bien, j’espère revenir à San Sebastian avec ce film en 2019.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'espagnol)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy