email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Dumitru Budrala • Président, Festival du Film d’Astra

"Nous ne voulons pas perdre ce climat qui favorise la communication"

par 

- Cineuropa a rencontré Dumitru Budrala, le président du Festival du Film d’Astra, pour parler des points forts du plus grand évènement de Roumanie dédié au documentaire

Dumitru Budrala  • Président, Festival du Film d’Astra

Dumitru Budrala est le fondateur et le président du Festival du Film d’Astra, qui vient de clôturer sa 24e édition, ce 22 octobre, avec la présentation du documentaire Liberami [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
, de la réalisatrice italienne, qui a remporté le premier prix (lire l’article [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
). Le réalisateur et photographe Budrala a réalisé des documentaires qui ont remporté des prix à des festivals internationaux, le plus célèbre étant peut être The Curse of the Hedgehog (2004), un titre sélectionné à plus de 50 rassemblements cinématographiques à travers le monde. Cineuropa a rencontré le réalisateur et organisateur du festival pour parler des points forts et des moments les plus marquants de la 24e édition du festival.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Cineuropa : Astra a évolué au cours de ces 24 éditions. Quel aspect de cette évolution affectionnez-vous le plus ?
Dumitru Budrala : De nos jours, le festival met en valeur la force du cinéma documentaire dans le sens le plus large et le plus vrai du terme. C’était d’abord un projet innovant en Roumanie, qui venait de sortir du communisme et, au début, les sélections favorisaient les documentaires anthropologiques, mais au cours des 24 éditions, notre ligne éditoriale a pris plusieurs directions. Nous avons de toute façon toujours montré un intérêt pour la présentation de films qui explorent les réalités du monde contemporain, avec une approche documentaire spécifique. Cela a toujours été une constante.

Il y a neuf ans, nous avons étendu la sélection du festival en créant un festival pour étudiants, l’Astra Film Junior, qui suit les mêmes principes que l’Astra, mais les films sélectionnés sont ceux d’étudiants de tout âge, de l’école primaire à l’école supérieure. La popularité de l’évènement est extraordinaire : cette année, nous avons atteint 23 000 entrées pour ces présentations. C’est comme si la ville entière aimait ces films : les étudiants viennent même en bus des villages voisins de Sibiu. C’est la seconde année que nous programmons des documentaires réalisés dans de nouveaux formats, tels que la réalité virtuelle, le 360° et le full dome.

Que pouvez-vous nous dire au sujet des critères de sélection du festival ?
Nous essayons constamment de sélectionner les films les plus accomplis selon deux points de vue : le premier est le thème et la façon de celui-ci est abordé ; le second est l’approche cinématographique. Il est également important pour nous de suivre des films qui analysent des situations ou des évènements particuliers, ainsi que des films pouvant ouvrir un débat sur des thèmes pertinents, comme la post-vérité, les fausses informations ou les mocumentaires.

Quel est votre évènement préféré de l’Astra 2017 ?
La présentation de Rainbow Bubbles, le long-métrage d’Iosif Demian. Le film n’a pas seulement été réalisé avec des éléments documentaires, son histoire est aussi fabuleuse. Le film a été terminé en 1982, mais n’a jamais été présenté en Roumanie, à cause de la censure communiste. Son itinéraire entre cette année et la présentation à Astra est véritablement extraordinaire. C’est une grande joie pour nous de constater que le jeune public et les invités étrangers ont reçu le film avec enthousiasme.

Le documentaire est considéré comme ‘’le vilain petit canard’’ du cinéma roumain, du moins en ce qui concerne l’aide financière accordée par le Centre national du cinéma roumain. Quelle est la position d’Astra à ce sujet ?
Nous avons créé DocumentaryTank@AFF, une plateforme dédiée à l’industrie dont l’objectif est de promouvoir les documentaires roumains en développement. C’est une vraie réussite à la fois pour les réalisateurs et les professionnels à la recherche de nouveaux projets. L’année dernière, le projet Phoenixxx a été présenté au Documentary Tank, et a remporté un prix à l’Astra de cette année.

Si vous disposiez d’un budget plus important, que changeriez-vous à Astra ?
Il y a quelque chose que nous ne voulons pas du tout à Astra : transformer ce rassemblement en un évènement dominé par l’approche commerciale, comme un supermarché pour films. Sa taille et son format sont parfaits, et nous ne voulons pas les accroître, car nous ne voulons pas perdre ce climat qui favorise la communication et l’intimité.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy