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France

David Azoulay • Président de l'ESRA - École supérieure de réalisation audiovisuelle

“Depuis près de 50 ans, notre mission est d’enseigner sur tous les aspects théoriques et pratiques de l’industrie audiovisuelle”

par 

- Un entretien sur les objectifs d’enseignements principaux de l’ESRA, les cursus proposés et les différentes opportunités que l’école peut offrir à ses étudiants

David Azoulay • Président de l'ESRA - École supérieure de réalisation audiovisuelle

Nous avons rencontré David Azoulay, le président de l'ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle), qui est la seule école de cinéma privée habilitée par l'État français à éditer et délivrer des diplômes de licence en trois ans et de master en cinq ans. L'ESRA, située à Paris, a également des campus à Nice (depuis 1988), Rennes (depuis 1999) et Bruxelles (depuis 2015). L'institution fait partie à la fois du GEECT (Groupement européen des écoles de cinéma) et du CILECT (Centre international de liaison des écoles de cinéma et de télévision).

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Cineuropa : Comment l'ESRA est-elle structurée ? Quelle est la principale mission d'enseignement de l'école ?
David Azoulay
: Depuis près de 50 ans, notre mission principale est d'enseigner sur tous les aspects, théoriques et pratiques, de l'industrie de l'audiovisuel. Nous avons débuté avec l'enseignement du cinéma en 1972, et l'école compte à présent trois départements principaux : le premier est notre école de cinéma et de télévision, l'ESRA ; le deuxième est l'ISTS, pour le son et la musique ; le troisième est ESRA Animation, pour les films d'animation en 3D. Notre approche pédagogique consiste à donner aux étudiants l'opportunité d'explorer tous les aspects et tous les métiers possibles au sein de leur secteur avant de choisir leur branche en troisième année. Cette polyvalence est très importante. Par exemple, en fin de deuxième année, tout étudiant de l'ESRA doit choisir une option entre production, photographie et lumière, montage et effets visuels, ou une des trois options réalisation : films, séries ou télévision (ce qui comprend la réalisation de documentaires et d'émissions de télévision). En parlant de polyvalence, c'est super de voir que, par exemple, un étudiant en production peut avoir travaillé comme directeur photo, machiniste ou cadreur. Il en va de même pour les étudiants de l'ISTS, qui peuvent choisir différentes options : musique, événements en direct, radio ou même son pour l'image, une option autour de laquelle ils peuvent collaborer avec des étudiants de l'ESRA.

Enseignez-vous uniquement en français ?
L'an dernier, nous avons ouvert à Paris un programme international qui fonctionne exactement comme celui prodigué par l'ESRA en français. La seule différence est l'enseignement ne se fait qu'en anglais. Il est ouvert aux étudiants internationaux venus du monde entier. Nous avons hâte de le développer davantage !

Quelles sont vos conditions d'admission ?
On demande aux candidats qui postulent d'avoir leur diplôme d'enseignement secondaire ou un équivalent. Ils doivent ensuite passer un examen d'entrée. Bien sûr, on étudie leur parcours scolaire, mais on se concentre surtout sur la personnalité du candidat. Les candidats doivent passer trois examens. Le premier consiste en un questionnaire de culture générale. Ils passent ensuite un examen oral individuel, au cours duquel un de nos professeurs tâche d'évaluer les intérêts et le potentiel du candidat, sur la base aussi de sa lettre de motivation. Enfin, il y a un examen collectif : un de nos enseignants montre à cinq candidats un film sélectionné par nous et on leur demande de deviner ce qui va se passer dans la suite du film. Ce test nous aide à évaluer leur intérêt pour la réalisation, l'écriture de scénarios et la mise en scène. Il nous permet également d'évaluer le travail d'équipe des étudiants. Et surtout, on essaye de détecter leur passion. Quand on a décidé d'entreprendre d'avoir une carrière dans le cinéma, il faut être passionné par son travail, parce que c'est probablement ce qu'on va se retrouver à faire pendant 30 ou 40 ans. L'enthousiasme et la passion sont donc essentiels !

Où se trouvent les campus ?
À ce jour, nous sommes à Paris, Nice, Rennes et Bruxelles – le campus belge a ouvert il y a quatre ans. Nous offrons à tous nos étudiants diplômés l'opportunité de suivre une quatrième année (tout à fait optionnelle) à New York. Là-bas, ils peuvent suivre un cursus d'un an. C'est l'occasion de mieux cerner le marché américain. Ce programme est proposé en partenariat avec Stonestreet Studios, une école d'art dramatique située à Manhattan et partenaire de NYU. En outre, l'an prochain, à Nice, nous prévoyons de lancer une nouvelle formation dispensée en anglais. Notre branche niçoise fait partie de l'Université Côte d'Azur (UCA), et nous allons prochainement ouvrir un tout nouveau campus à Cannes, en plus de celui déjà actif à Nice.

Proposez-vous des bourses d'études ?
Étant donné que nos diplômes sont reconnus par l'État français, les étudiants peuvent demander des bourses d'études d'État, qui peuvent s'élever à plusieurs milliers d'euros par an [plus d'informations ici]. Ces fonds sont attribués en fonction des revenus. Nous proposons également des bourses ESRA indexées sur le mérite de l'étudiant, évalué à la fin de l'année scolaire [plus d'informations sur les bourses proposées par le campus de Paris ici]. Ces bourses fonctionnent comme des exonérations sur les frais d'inscription des étudiants, qui sont tous éligibles aux deux aides.

Face à la pandémie, comment adaptez-vous vos activités d'enseignement ?
Nous avons décidé de dispenser tous les cours théoriques sur Microsoft Teams et pour les cours pratiques et les ateliers, nous avons toujours le droit de les organiser en présentiel, par petits groupes.

Proposez-vous également des formations plus ponctuelles ou des masterclasses ?
Nous proposons régulièrement des masterclasses où interviennent des réalisateurs français. Par chance, nous sommes parvenus à maintenir ces événements l'an dernier. Parmi nos participants récents figurent Benoît Jacquot, Patrice Leconte, Jean-Paul Rappeneau, Claude Lelouch, Gérard Jugnot ou encore le producteur François Kraus.

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(Traduit de l'anglais par Alexandre Rousset)

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