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SÉRIES MANIA 2022 Séries Mania Forum

Benjamin Elalouf • Producteur de Hormones

"L’équilibre entre des projets avec des concepts forts et des réalisateurs ayant des visions singulières"

par 

- Le pilote de la société française Moonshaker évoque le projet présenté aux Co-Pro Pitching Sessions de Séries Mania Forum, et parle de sa ligne éditoriale

Benjamin Elalouf • Producteur de Hormones

En pleine ascension depuis sa création il y a dix ans, Moonshaker se lance dans la série après trois longs métrages cinéma (Play [+lire aussi :
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d’Anthony Marciano, Le Brio [+lire aussi :
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d’Yvan Attal, La crème de la crème [+lire aussi :
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de Kim Chapiron) et le documentaire (pour Netflix) Les rois de l’arnaque de Guillaume Nicloux. Nous avons rencontré Benjamin Elalouf, le fondateur et dirigeant de la société parisienne, sélectionné aux Co-Pro Pitching Session de Séries Mania Forum (lire la news) avec Hormones, un projet de 6x52’, (écrit par Noé Debré et Joachim Schnerf) en langue anglaise qu’il produit avec TOP - The Oligarchs Productions.

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Cineuropa : De quoi parle Hormones ?
Benjamin Elalouf : C’est l’histoire de deux frères dans les années 30 en Hollande. L’un a hérité d’un abattoir et convainc l’autre, étudiant en médecine à Amsterdam, d’y créer un laboratoire parce qu’il a lu dans une revue scientifique qu’on pouvait trouver de l’insuline dans les intestins des animaux, un marché très lucratif qui démarrait à cette époque. En cherchant cela, ils vont découvrir dans un premier temps les œstrogènes, les hormones femelles, et un peu par hasard que c’est le premier moyen de contraception car la pilule fonctionne avec un dosage hormonal. Mais en découvriront cela, ils vont créer une révolution dans le village dans lequel ils vivent et qui n’est pas du tout prêt à recevoir cette invention et tous les bouleversements qu’elle va apporter.

D’où est venue l’histoire ?
Joachim Schnerf et Noé Debré sont de très vieux amis. Joachim est écrivain, mais aussi éditeur chez Grasset de livres étrangers. Il y a quelques années, à la Foire du livre de Francfort, il a eu un coup de cœur pour l’ouvrage d’une historienne. Il en a parlé à Noé et ils ont décidé de la romancer largement et d’en faire une série. Ils l’ont développé un peu dans leur coin, puis ils sont venus me voir puisque je travaille avec Noé Debré (qui a déjà écrit et showrunné la série Parlement [+lire aussi :
interview : Benjamin Elalouf
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, dans un ton et un genre très différents de Hormones) depuis longtemps. Je me suis tout de suite dit que c’était très excitant, mais difficile car c’était ma première série de producteur. Donc j’ai proposé à l’équipe de TOP - The Oligarchs Productions qui a fait ce que je considère comme la plus internationale et la plus grande des séries françaises, Le Bureau des Légendes [+lire aussi :
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, de produire avec moi, et Alex Berger m’a tout de suite dit oui avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons maintenant signé un accord de co-développement avec Canal+ et nous sommes en pleine écriture.

Des fictions cinéma, un documentaire pour Netflix et désormais de la série. Quelle est la ligne éditoriale de Moonshaker ? Et sa stratégie de développement ?
À la création de la société, je me suis donné comme principe que je ne saurais pas produire des choses que je regarderais pas. Or je regarde des films, des séries, des documentaires, et j’ai toujours eu envie de trouver l’équilibre entre des projets avec des concepts forts et des réalisateurs ayant des visions singulières. J’ai l’impression qu’avant, cet équilibre était complètement l’apanage du cinéma, et que désormais une voie existe pour la série française entre la culture de l’auteur pur français et celle américaine du scénariste tout-puissant. Cela créée une possibilité de faire autrement et d’ailleurs même les Américains semblent s’y être mis, car aujourd’hui, une série doit être ambitieuse dans le texte, mais aussi dans la forme, comme le démontre par exemple Euphoria. Il y a une tendance de fond : on ne distingue plus vraiment de frontières entre la télévision, le cinéma et les plateformes.

Une autre caractéristique de vos productions, c’est que vous travaillez souvent en partenariat avec d’autres structures ?
J’ai créé Moonshaker très vite et les projets se sont enclenchés rapidement. Je me suis donc souvent adjoint l’aide de "grands frères". J’ai beaucoup appris avec Dimitri Rassam (Chapter 2) et maintenant avec Alex Berger. De manière générale, j’aime bien jouer collectif et c’est agréable de partager les succès, mais aussi le stress parce que la production est un métier assez solitaire. Mais je développe désormais aussi des séries en solo. Et il y a quelques mois, j’ai conclu un partenariat avec Newen qui a pris des participations dans Moonshaker. L’objectif, c’est de pouvoir avoir le muscle de produire seul en délégué ce qui sera le cas de deux longs métrages dans les mois qui viennent. Le premier est Le dernier des Juifs de Noé Debré (lire la news) qui est soutenu par l’avance sur recettes du CNC, la région Ile-de-France, un préachat de Canal+ et Ad Vitam en distribution, et dont le tournage a démarré deux semaines dernière avec notamment Agnès Jaoui au casting. J’ai produit les trois courts métrages de réalisateur de Noé qui a travaillé aussi au scénario sur La crème de la crème et Le Brio, donc c’est pour nous deux le début d’une nouvelle plus grande aventure. Le second projet dont le tournage débutera en mai est Le procès Goldman [+lire aussi :
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interview : Cédric Kahn
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de Cédric Kahn qui replongera dans les années 70 avec un personnage à la trajectoire très romanesque et qui incarne un pan important de l’histoire politique française.

Et du côté des séries ?
J’ai beaucoup de projets en développement, dont je ne peux pas encore dévoiler les détails, dont un avec Yolande Zauberman. Ce sont les envies qui dictent le rythme, je ne me fixe pas de limite minimale ou maximale de nombre de projets par an. Mais tant qu’il y a de l’envie, je trouverai du temps, de l’énergie et de l’argent pour les mener à bien.

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