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LOCARNO 2023 Cineasti del presente

Hugues Hariche • Réalisateur de Rivière

"L'idée était de partir de ce personnage abîmé par la vie, et de voir comment elle se sortirait de cette situation à travers des rencontres"

par 

- Le réalisateur franco-suisse revient sur ce qui lui a inspiré ce film d’apprentissage très personnel, sur son approche en matière d’esthétique et sur ce que le hockey sur glace représente pour lui

Hugues Hariche  • Réalisateur de Rivière
(© Outplay Films)

Le réalisateur franco-suisse Hugues Hariche a présenté son premier long-métrage, Rivière [+lire aussi :
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bande-annonce
interview : Hugues Hariche
fiche film
]
, dans la section Cineasti del presente du Festival de Locarno. Nous l’avons interrogé sur ce qui lui a inspiré ce film, son approche de la partie esthétique du projet et ce que signifie le hockey sur glace pour lui personnellement.

Cineuropa : Quelles ont été les étapes principales du développement du personnage principal ?
Hugues Hariche :
Le film est un récit d’apprentissage, donc le parcours du personnage était très important. Je voulais bâtir ce personnage comme quelqu’un qui a été blessé et qui a eu une enfance difficile, entre une mère abusive et un père absent. L’idée était de partir de ce personnage meurtri et de voir comment elle allait pouvoir échapper à sa situation à travers ses rencontres.

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Comment avez-vous travaillé avec l’actrice pour composer ce personnage ?
Chaque comédienne apporte quelque chose de différent à un rôle. J’avais mes propres idées, mais on a construit le rôle ensemble au fur et à mesure. Flavie Delangle s’est approprié son personnage et elle a travaillé sur la manière dont elle parle et bouge. Nous n'avons pas eu beaucoup de temps ensemble, parce qu’on était en tournage pendant le Covid, de sorte qu'on ne pouvait pas se voir tout le temps. Plus tard, tous les acteurs ont répété et travaillé ensemble. Nous avons eu de la chance que le groupe s'entende bien, ce qui a rendu la dynamique de la bande plus crédible à l’écran.

Pourquoi avez-vous choisi le sujet du hockey sur glace ?
Je voulais faire un film sur l’adolescence et le situer dans la ville où j’ai grandi : Belfort. J’ai puisé dans les souvenirs de mes années d’adolescence, le phénomène des bandes et la patinoire, où je passais beaucoup de temps. J’ai moi-même pratiqué le hockey sur glace pendant des années. Aujourd’hui, la patinoire n’a pas changé : elle a toujours cette allure vintage. J’ai été inspiré par des endroits que je connais bien. Au-delà de ça, j’aime ce sport et les éléments visuels qui vont avec. Il y a quelque chose de dynamique et d'émouvant dans cette discipline. Le hockey sur glace était un sport assez original à pratiquer. J’aime le son des patins qui glissent et de la glace.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’esthétique du film ?
Dans la mesure où l’histoire s’inspire de mes souvenirs, mes références ont été des films sur l’enfance des années 1990 – ceux que je regardais quand j’étais ado. J’avais envie que mon film rappelle l'aspect des films sur pellicule, avec leur grain, et l’esthétique des films sur caméscope. Nous avons travaillé sur les éclairages, les costumes et les décors de manière à donner au film une texture inspirée des films qui m'ont accompagné à l'époque.

Quelle est l’importance du motif de la frontière dans l’histoire ?
Ce n'est pas tellement le motif de la frontière qui est important, mais celui du voyage. Le film parle de l'envie d'aller ailleurs pour voir si c’est mieux. Ça ramène aussi à mon histoire personnelle parce que quand j’étais jeune, j’ai ressenti le besoin de quitter Belfort. À présent, j'ai plaisir à y retourner, mais je pense qu'il est important de voyager et de rencontrer de nouvelles personnes.

Aviez-vous décidé dès le départ qu'on ne verrait jamais le père de l'héroïne ?
Oui, les parents sont généralement absents. Ça aussi, ça remonte à mon adolescence. Nous allions jouer dehors seuls, nous passions beaucoup de temps avec nos bandes de copains, sans adulte qui nous supervise. Ça a changé aujourd’hui, car les parents sont beaucoup plus présents.

Avez-vous fait des recherches pour préparer le film ?
Au début, je pensais que j’allais intégrer davantage de scènes situées dans la cité. Pour m’assurer de ne pas faire d'erreurs, j’ai demandé conseil à un ami. J’ai aussi fait des recherches sur l’aspect policier, par exemple.

Êtes-vous perfectionniste, sur le plateau ?
J’aime bien avoir le contrôle des choses, mais avec un budget assez modeste, comme celui comme nous l’avions, ce n’est pas nécessairement possible. Il faut s’adapter aux conditions dans lesquelles on se trouve.

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(Traduit de l'anglais)

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