email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

CINEMED 2023 Cinemed Meetings

Martine Vidalenc • Productrice de The First Daughter

"Nous défendons des films très attachés aux droits des femmes et aux droits humains"

par 

- Rencontre avec la productrice française qui évoque le projet d’Arnaud Khayadjanian et le reste du line-up de Midralgar

Martine Vidalenc  • Productrice de The First Daughter

Fondée en 2010 par Martine Vidalenc, la société de production bordelaise Midralgar (ex Marmitafilms) compte notamment à son actif les films d’animation L’extraordinaire voyage de Marona [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
d’Anca Damian, Les démons d’argile [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Nuno Beato et Les voisins de mes voisins sont mes voisins [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Marie-Laure Daffis et Léo Marchand, et en fiction Radio Metronom [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Alexandru Belc
fiche film
]
d’Alexandru Belc. La productrice est présente au 45e Festival du Cinéma Méditerranéen de Montpellier où elle pitche à la Bourse d’aide au développement des Cinemed Meetings (lire la news) le projet de fiction The First Daughter d’Arnaud Khayadjanian.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Cineuropa : Comment avez-vous découvert le projet The First Daughter d’Arnaud Khayadjanian ?
Martine Vidalenc : Il y deux ans, nous étions présents à Cannes avec Radio Metronom (qui a été primé à Un Certain Regard), le premier film de fiction que nous avons coproduit car nous étions plutôt auparavant sur les films documentaires et les films d’animation. À partir de là, nous avons reçu plusieurs projets de fiction, internationaux ou de jeunes cinéastes français. Donc Arnaud Khayadjanian et son co-auteur Vincent Germain nous ont envoyé une version de The First Daughter et j’ai été très touchée par la qualité du travail engagé. C’était une première version de scénario très solide, et dès notre première rencontre avec eux, j’ai senti avec mon associé Emmanuel Quillet une énergie et des talents très prometteurs. Arnaud avait aussi repéré que nous défendons des films très attachés aux droits des femmes et aux droits humains. Et son film, c’est précisément ça, puisqu’il s’agit de l’émancipation d’une jeune femme arménienne.

Que raconte exactement l’histoire ?
Le personnage principal est Diana, une jeune femme de 20 ans ayant grandi dans une campagne arménienne très traditionnelle. Et parmi les traditions, il y a celle d’un avortement sélectif : le premier enfant doit être un garçon. Donc quand on tombe enceinte d’une fille, on avorte, certes clandestinement car maintenant c’est de plus en plus contrôlé, mais la tradition reste malgré tout très forte dans les villages les plus reculés. Au début, Diana est presque heureuse d’accomplir ce chemin qu’on emprunté avant elle sa mère et sa grand-mère, mais petit à petit, elle va se rendre compte qu’elle ne veut pas avorter. Elle va donc partir dans un voyage initiatique et aller en Géorgie pour fuir son village, mais elle se rendra aussi compte qu’elle n’a pas forcément envie que sa fille grandisse hors d’Arménie. Elle voudrait simplement que dans son pays, on puisse élever une fille, même si c’est le premier-né de la famille. C’est donc un film où plusieurs générations se croisent.

Nous en sommes à une version quasi définitive de scénario et nous sommes en discussion avec de potentiels partenaires en Arménie et en Géorgie qui sont les pays naturels du tournage, même si la situation actuelle en Arménie complique beaucoup les choses au niveau du cinéma sur place, mais nous espérons que cela va s’éclaircir. Nous souhaitons bien préparer la production l’an prochain pour un tournage en 2015. C’est un premier long, un film fragile qui ne coche pas beaucoup de cases de financement, donc il ne faut se tromper, ne pas brûler les étapes, il faut se préparer très solidement.

Quels sont les autres projets de Midralgar ?
En développement, nous avons le prochain film d’Alexandru Belc, le réalisateur de Radio Metronom et le projet d’animation La Trace de ton sang dans la neige (El rastro de tu sangre en la nieve/The Trail of your Blood in the Snow) de Gonzalo García Barcha et Elías Nahmías qui est une adaptation d’une nouvelle de Gabriel Garcia Márquez et qui est pilotée par les Mexicains de Cine Tornado.

Nous sommes aussi partenaires d’un autre projet d’animation un peu plus avancé : King Wray des Anglo-Roumains Anton et Damian Groves qui est piloté par les Roumains Studiofet Production avec les Polonais de Kinhouse Studio et les Hongrois de Kino Alfa.

Enfin, Les Âmes Propres (The Alienated) d’Anja Kreis est en montage. C’est le second long d’une cinéaste russe installée depuis dix ans en Allemagne et qui avait été très remarquée en 2018 avec son film de fin d’études Folle Nuits Russes (Scythe Hitting Stone). La production est pilotée par la société allemande Fortis Fem Film (qui a comme spécialité les films dédiés aux combats féminins) avec les Moldaves de Pascaru Production.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy