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ARRAS 2023

Nadia Paschetto • Directrice, Arras Film Festival

"Du cinéma qui nous parle, qui nous plait, qu’on a envie de porter et de défendre"

par 

- Compétition européenne, Focus Croatie, Agnieszka Holland et Matteo Garrone, conjoncture de la distribution : la directrice du festival décrypte la 24e édition

Nadia Paschetto  • Directrice, Arras Film Festival

Directrice du Arras Film Festival qu'elle a fondé avec le délégué général Éric Miot, Nadia Paschetto évoque la 24e édition qui démarre aujourd'hui (lire l’article et l’article).

Cineuropa : Quelle est la ligne éditoriale de votre compétition européenne ?
Nadia Paschetto : Nous voyons énormément de films et ce qui prime, c’est l’oeuvre cinématographique, que ce soit du cinéma qui nous parle, qui nous plait, qu’on a envie de porter et de défendre. Ensuite, si ce sont des films de réalisatrices (comme cette année Without Air [+lire aussi :
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interview : Katalin Moldovai
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de la Hongroise Katalin Moldovai, Slow [+lire aussi :
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interview : Marija Kavtaradze
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de la Lituanienne Marija Kavtaradze, Solitude [+lire aussi :
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interview : Ninna Pálmadóttir
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de l’Islandaise Ninna Pálmadottir et Holly [+lire aussi :
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interview : Fien Troch
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de la Belge Fien Troch) ou des premiers longs (comme les trois premières nommés), c’est tant mieux, mais ce n’est pas notre priorité. Jeunes cinéastes ou auteurs plus installés, tous les films en compétition, de Stella, une vie allemande [+lire aussi :
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de l’Allemand Kilian Riedhof à Let the River Flow [+lire aussi :
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du Norvégien Ole Giaever, en passant par Libertate [+lire aussi :
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interview : Tudor Giurgiu et Cecilia S…
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du Roumain Tudor Giurgiu, ont fait l’unanimité de notre comité de sélection.

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Mais nous aimons aussi suivre les auteurs et nous le revendiquons : quand on découvre un talent, un auteur dont on aime l’univers et la cinématographie, nous sommes fidèles. C’est le cas cette année de plusieurs cinéastes, dont deux en compétition. Le Bulgare Stephan Komandarev que nous avions déjà sélectionné en compétition avec Rounds [+lire aussi :
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interview : Stephan Komandarev
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et qui avait remporté la Bourse d’aide au développement des Arras Days avec son projet Blaga's Lessons [+lire aussi :
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interview : Stephan Komandarev
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vient maintenant présenter son film (qui a gagné en juillet dernier à Karlovy Vary) et il pitchera aussi son nouveau projet, Made in EU, aux Arras Days. Quant au Turc Selman Nacar, il était déjà en compétition à Arras en 2021 avec son premier long Between Two Dawns [+lire aussi :
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interview : Selman Nacar
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et il avait pitché aux Arras Days et remporté une bourse d’aide avec Jusqu'au sang (Hesitation Wound) [+lire aussi :
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interview : Selman Nacar
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qui participera aussi à la compétition européenne cette année.

Cette année, le Focus est dédié à la Croatie.
Depuis l’an dernier, nous avons étoffé le volet professionnel des Arras Days et décidé d’inviter un pays. Après la Slovénie en 2022, c’est donc le tour de la Croatie. Cinq projets croates (trois en développement et deux en work in progress) seront présentés dimanche 12 novembre. Au cours de notre travail préparatoire, nous avons aussi découvert beaucoup de films croates récents très intéressants et nous avons choisi de programmer côté festival, des œuvres très différentes, du film sur les séquelles de la guerre aux comédies sociales ou conjugales.

La Polonaise Agnieszka Holland et l’Italien Matteo Garrone sont invités d’honneur du festival et délivreront des masterclass.
C’est une énorme fierté. En plus, le Q & A à l’issue de la projection de Moi, Capitaine [+lire aussi :
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sera retransmis dans une trentaine de salles françaises et italiennes dans le cadre de la 8e journée Art et Essai du Cinéma Européen (en partenariat avec la CICAE et l’AFCAE). Agnieszka Holland et Matteo Garrone sont deux immenses cinéastes emblématiques et par un concours de circonstances, un alignement des astres, Green Border [+lire aussi :
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et Moi, Capitaine sont deux films très humains qui se complètent, dans des esthétiques et des points de vue très différents, sur la thématique des migrants.

Les cinématographies d’Europe centrale et orientale ont subi de plein fouet la période pandémique avec des distributeurs français très frileux en acquisitions. Qu’en est-il actuellement ?
Il y a du mieux. Parmi nos titres de Visions de l’Est, Restore Point [+lire aussi :
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interview : Robert Hloz
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du Tchèque Robert Hloz, le film d’animation polonais Les paysans [+lire aussi :
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de DK et Hugh Welchman et Notre monde [+lire aussi :
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de Luána Bajrami ont déjà un distributeur français, Les gardiens de la formule [+lire aussi :
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interview : Dragan Bjelogrlić
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du Serbe Dragan Bjelogrlic ne devrait pas tarder à en trouver un et j’ai bon espoir pour le documentaire Photophobia [+lire aussi :
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interview : Ivan Ostrochovský et Pavol…
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des Slovaques Ivan Ostrochovsky et Pavol Pekarcik. Il y a un regain d’intérêt de certains distributeurs qui sortent peut-être peu de films dans l’année mais qui les travaillent bien. Mais ce n’est pas toujours facile, nous le savons bien, y compris pour les cinématographies des plus grands pays, car la conjoncture générale de la distribution n’est pas simple.

Arras compte 43 000 habitants et le festival a enregistré plus de 45 000 entrées l’an dernier. Ce succès public est-il votre plus grande satisfaction ?
Nous avons un public fantastique, qui fait preuve d’une très grande curiosité et qui nous fait confiance. À partir du moment où il y a des bons films, il doit y avoir des entrées et s’il y a des entrées, il y a un bon bouche-à-oreille qui profite ensuite aux films lors de leurs sorties en salles. C’est un cercle vertueux.

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