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BERLINALE 2024 Generation

Sasha Nathwani • Réalisateur de Last Swim

“Nous voulions montrer l'énergie de l'été”

par 

- BERLINALE 2024 : Dans ce film qui se balance entre des moments de rire et des accès de mélancolie, le soleil brille, mais les ombres s'allongent

Sasha Nathwani • Réalisateur de Last Swim

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interview : Sasha Nathwani
fiche film
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de Sasha Nathwani, sélectionné dans la section Generation 14plus de la Berlinale, Ziba (Deba Hekmat) vise haut - elle est ambitieuse et travaille dur. Elle cache aussi un secret qu’elle ne veut pas partager avec ses amis détendus. En tout cas pas maintenant, pendant leur tour de Londres en voiture un beau jour d’été, écoutant de la musique, flirtant et regardant le ciel.

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Cineuropa : Votre film est tellement mélancolique. Il est centré sur des jeunes, mais le sentiment de regret et des choses éphémères semble très adulte.
Sasha Nathwani : Il y avait une projection pour les acteurs et l’équipe il y a peu, et nous avons réalisé que le film passe de moments de rires, à des moments de tristesse et de mélancolie. Ce n’était pas un choix conscient, mais le film est centré sur quelqu’un en difficulté et en compagnie de ses amis, qui ne savent pas exactement ce qui se passe mais peuvent peut-être sentir quelque chose. Quand on est avec ses amis, on oublie ce qui se passe à la maison ou avec notre santé. Mais quand Ziba est seule, cette mélancolie ressurgit. 

Le film fut essentiellement créé par un groupe de gens de la génération Y. Quand nous pensions à nos souvenirs favoris de notre adolescence, c’était une période où nous allions nous coucher à 3 heures du matin en essayant de rassembler les morceaux de notre journée. On ne se rappelait même pas comment nous étions passés de A à B, parce qu’on allait voir un ami, puis on en croisait un autre. Il y a un peu de nostalgie, mais le film se concentre sur la génération Z : c’est une histoire contemporaine autour de personnages d’aujourd’hui. 

Étiez-vous inspiré par les road movies qui ne vont nulle part, tels que American Graffiti ? Ces films où les gens se déplacent juste pour se déplacer, sans but concret ?
Tout remonte à nos expériences quand nous grandissons à Londres. Il arrive un moment où tes amis commencent à conduire, ou quelqu’un a accès à la voiture de ses parents. Si vous grandissez dans la périphérie, comme moi j’ai grandi, vous montez dans la voiture et partez en excursion. Nous avions présenté ce film comme une sorte d’histoire d’un second passage à l'âge adulte. C’est une exploration de la jeunesse, mais avec un degré de finalité. Ziba coche des choses de sa liste d’adolescente. C’est quelqu’un qui s’assoit au devant de la classe, mais à travers la journée, elle se déplace de plus en plus vers l’arrière — plus près des personnages mauvais, des enfants qui font des choses douteuses. C’est un film sur quelqu’un qui cherche à réclamer sa jeunesse, plutôt que de toujours faire attention, comme elle le faisait avant. 

C’est un personnage qui a les pieds sur terre, mais elle regarde aussi le ciel, à la recherche de quelque chose de plus grand. Est-ce que vous cherchiez à ajouter un côté métaphysique à cette histoire ?
On peut voir ça de façon plus générale comme une histoire sur les jeunes d’aujourd’hui ou avoir des conversations plus philosophiques autour de ça, parce qu’elle a une charmante sagesse d’observation. Juste avant qu’ils aillent nager, elle dit que si le soleil mourait, ils n'en auraient aucune idée pendant huit minutes. Ils parlent de ce qu’ils feraient pendant ce temps-là. C’est ce que cette journée représente pour elle : cette journée symbolise ses propres huit minutes. Voici son opportunité de faire toutes les choses qu’elle a toujours eu envie de faire. Elle réalise qu’on ne peut pas tout contrôler, et qu’il y a de la beauté dans l’acte de lâcher prise. Pour moi, c’est probablement ça, la conclusion finale. 

Est-ce que la musique allait toujours être si présente dans le film ? Elle est tout le temps avec eux, et ajoute à l’impression de chaleur étouffante.
Beaucoup de nous sommes des réalisateurs de clip musicaux, et nous voulions apporter un peu de ça dans le film. De plus, pendant un jour d’été chaud à Londres, on peut entendre une sorte de musique électronique presque partout. Ce sont des musiciens très britanniques qui, collectivement, représentent ce son de Londres. Notre compositeur, Federico Albanese, était quelqu’un avec qui j’avais envie de travailler depuis longtemps. Il a composé une série de thèmes musicaux que je jouait sur le set. C’était utile : tout le monde comprenait le rythme et l’importance émotionnelle de la scène. 

En tant que réalisateurs britanniques, on est souvent frustrés par le style visuel de certains films britanniques. Ils peuvent être très monochromes. Nous voulions montrer la couleur de Londres. La ville a cette réputation morne à cause de la météo, mais quand le soleil sort, les gens sortent aussi. Nous voulions que toutes ces choses soient évidentes visuellement et nous voulions montrer l’énergie de l’été. 

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(Traduit de l'anglais)

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