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CINEMED 2025 Cinemed Meetings

Adriano Chiarelli • Réalisateur de Le piranha

"Les personnages sont liés par le destin, mais ils ne rendent pas les armes"

par 

- Rencontre avec le co-scénariste du film candidat italien à l’Oscar 2026 Familia, qui évoque son projet de premier long de réalisateur, piloté par Ombre Rosse

Adriano Chiarelli • Réalisateur de Le piranha

Nommé au David di Donatello de la meilleure adaptation en 2022 et en 2025 pour Una femmina [+lire aussi :
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interview : Francesco Costabile
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(Panorama de la Berlinale 2022) et Familia [+lire aussi :
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(prix du meilleur acteur Orizzonti à Venise en 2024, et candidat italien pour l’Oscar 2026 du meilleur film international) de Francesco Costabile, Adriano Chiarelli a aussi collaboré entre autres au scénario de Cœurs purs [+lire aussi :
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interview : Roberto De Paolis
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de Roberto De Paolis (Quinzaine des Réalisateurs 2017). Rencontre au 47e Festival du Cinéma Méditerranéen de Montpellier où il pitche à la Bourse d’aide au développement des Cinemed Meetings (lire le report) son projet de premier long métrage en tant que cinéaste : Le piranha.

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Cineuropa : Quel a été votre parcours dans l’industrie cinématographique avant d’en arriver au projet Le piranha ?
Adriano Chiarelli : J’ai commencé en 2001 comme assistant réalisateur sur L’uomo in più [+lire aussi :
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, le premier long de Paolo Sorrentino que j’ai accompagné avec la même équipe sur ses films suivants jusqu’à L’ami de la famille. Puis chacun a pris des routes différentes et pour ma part, j’ai décidé de me dédier à l’écriture de scénarios et de livres. Au fond de moi, j’ai toujours eu l’intention de devenir réalisateur, mais les circonstances m’avaient conduit à privilégier l’écriture, même si au fil du temps, j’ai tourné de petites choses, des documentaires notamment, ce qui m’a permis de m’entrainer avec les caméras. Mais maintenant, comme les films dont j’ai écrit les scénarios ont été bien accueillis par les festivals de Berlin et de Venise et que Familia représente l’Italie dans la course au prochain Oscar du meilleur film international, cela m’aide à me lancer en tant que réalisateur de long-métrage, entre autres pour bénéficier des aides publiques, etc. Mais je continue à également à travailler comme scénariste sur des fictions pour la Rai et je suis aussi enseignant, notamment à la Scuola Nazionale di cinema.

Quel est le sujet de Le piranha ?
Dans les grandes lignes, c’est l’histoire d’un équipage de pêcheurs qui se retrouvent sans bateau car leur armateur a fait faillite à cause de la crise économique. Ils restent donc à terre, à la dérive. Leurs existences s‘effritent un peu, mais sans céder ni à l’autocomplaisance ni aux jérémiades, ils trouvent des façons de résister et d’aller de l’avant avec l’objectif de reconquérir leur place dans le monde, celui des pêcheurs, et de récupérer le bateau qui a été vendu aux enchères pour une raison qu’on découvrira dans le film à travers un petit coup de théâtre. L’histoire est une adaptation d’un roman que je suis en terminer et j’envisage de sortir ensemble le film et le livre (qui sera mon 4e).

Où pensez-vous tourner ?
Sur la façade Adriatique, dans les Marches, entre San Benedetto del Tronto et Porto San Giorgio. Le récit se déroulera dans les années 2008-2010 quand dans cette zone, la flotte de pêche, qui était la seconde plus grande d’Europe, a été démantelée peu à peu.

Quelle sera la tonalité du film ?
L’un de mes modèles est Ken Loach, mais sur son versant léger, aigre-doux comme dans La part des anges [+lire aussi :
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interview : Ken Loach
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et The Old Oak [+lire aussi :
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. Le piranha est un drame, mais teinté de comédie, car les personnages sont liés par le destin mais ils ne rendent pas les armes, donc ils traversent une série de crises et de situations paradoxales. C’est aussi ouvertement un hommage au Vieil homme et la mer d’Hemingway. Mais ce sont évidemment des modèles uniques et inimitables. Tout cela provient également de mon amour pour la mer, pour la pêche, les ports, l’atmosphère maritime. San Benedetto del Tronto est d’ailleurs surnommé "la petite Marseille" et dans la région, il y a une humanité très diversifiée, dans le bien comme dans le mal.

À quel point en est l’écriture ?
À la première version du scénario. Si tout se passe bien pour les financements, j’aimerais tourner fin 2026, début 2027.

Comment la société Ombre Rosse Film Production de Luca Cabriolu et Andrea Di Blasio est-elle arrivée sur le projet ?
Nous nous connaissions bien depuis longtemps. Nous avions déjà essayé de travailler ensemble sur des courts métrages et nous avions compris qu’il y avait une bonne alchimie, en gagnant un prix par ci, un financement par là. Ils se sont immédiatement montrés très confiants pour ce projet et ils m’accompagnent avec beaucoup de soin.

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