03/05/2006

Présente à Cannes l'année dernière avec le court métrage de Lisa Munthe, The Parasite, sélectionné pour la Semaine de la critique, Helen Ahlsson est de retour cette année comme Producer on the Move suédoise et elle a la ferme intention de passer du court au long métrage grâce à la société de production Tre Vänner dont elle fait partie depuis août 2005. Trois jeunes réalisatrices talentueuses sont à ses côtés : Munthe, avec laquelle elle a également coréalisé le documentaire The Armwrestler From Solitude, primé en 2004, Lisa Langseth qui a reçu le prix spécial du Meilleur scénario au Festival du film de Gothenburg 2006 pour son court métrage Approve, et Nanna Huolman, la première des trois qui réalisera un long métrage avec Ahlsson en août prochain. Hey Kid! sera une histoire de passage à l'âge adulte coproduite avec le finlandais Jarkko Hentula (Juonifilmi).

Cineuropa : Qu'attendez-vous de l'initiative EFP Producer on the Move ?
Helen Ahlsson : Je suis très flattée et cela m'encourage à élargir mes connaissances et à me concentrer sur l'avenir. Ça va me permettre de trouver de nouveaux partenaires et de nouveaux projets à coproduire.

Vous avez participé à plusieurs ateliers du film européens comme EAVE et Strategics, soutenus par le programme MEDIA et le Rotterdam Lab. Avez-vous trouvé cela utile pour vous aider à améliorer vos compétences ?
Tout à fait. J'adore la coproduction ! J'ai déjà coproduit avec la Norvège, maintenant, je travaille sur d'autres projets avec la Finlande et l'Allemagne. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres. En Suède, nous sommes très forts pour raconter des histoires, mais nous sommes un petit pays qui n'a pas beaucoup d'argent, on se repose surtout sur le soutien de l'Institut du film suédois, nous avons donc besoin de partenaires européens pour atteindre des publics plus larges et avoir des possibilités financières plus importantes. Mon objectif en tant que productrice est de combiner ma passion pour raconter des histoire avec un financement stable. C'est un avantage d'être une productrice suédoise car nous avons une grande tradition cinématographique et les gens sont très respectueux quand je les approche. Mais je suis sans cesse en train d'apprendre les différentes manières de construire des partenariats en Europe.

Aucun long métrage suédois n'a été en compétition dans la sélection officielle ou la section parallèle à Cannes depuis plusieurs années contrairement à la Norvège ou le Danemark par exemple. Pourquoi à votre avis ?
L'année dernière, mon court métrage The Parasite a été sélectionné à la Semaine de la critique et il a remporté beaucoup de prix dans les festivals internationaux. Je pense que depuis l'année dernière, le problème c'est que le secteur de la production attendait que le gouvernement signe l'Accord régissant le cinéma, et tout était en attente. Mais maintenant qu'il a été signé, nous savons combien d'argent l'industrie du film va obtenir et nous avons de nouveaux commissioning editors à l'Institut du film suédois. Je regarde donc l'avenir très positivement car nous disposons de grands réalisateurs et scénaristes en Suède.

Quel genre de films avez-vous envie de produire ?
Je veux faire des films qui soient le reflet de fortes visions personnelles et dont le sujet porte sur ce à quoi devrait ressembler un être humain et la manière d'améliorer sa condition. Nous avons besoin d'amour et de croire en notre monde, des thématiques qui font souvent défaut dans les films aujourd'hui. Mon objectif en tant que productrice est donc de faire des films qui ont pour but de transformer le monde en quelque chose de meilleur, tout en restant amusants.

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