email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

José Pedro Ribeiro • Président de l'ICAM

"Promotion et participation des chaînes de télévision"

par 

Hermétique, dessiné pour les élites intellectuelles, trop attaché a un style littéraire… Plusieurs clichés ont été attribués depuis des années au cinéma portugais, contribuant à la séparation entre le public et la production nationale. Cependant, et malgré une apparente indifférence généralisée, quelque chose semble être en train de changer dans le panorama cinématographique national. On enregistre depuis l'année dernière une réponse plus positive aux films locaux, non seulement aux titres ouvertement commerciaux, comme O crime do Padre Amaro [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, mais aussi à certains films plus proches du cinéma d'auteur comme Alice [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Marco Martins
interview : Nuno Lopes
fiche film
]
de Marco Martins ou encore Coisa Ruim [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Tiago Guedes et Federico Serra. C'est dans ce contexte optimiste que José Pedro Ribeiro a été nommé président de l'Institut du Cinéma, de l'Audiovisuel et du Multimedia (ICAM) il y a six mois. Il préfère ne pas faire de bilan sur le travail réalisé par la nouvelle direction, mais il n'hésite pas à partager avec nous son avis sur la formation de nouveaux publics et il nous parle du nouvel accord signé avec l'ICAA, qui vise à augmenter la visibilité des productions espagnoles et portugaises dans les deux pays.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Cineuropa : Quel bilan faites-vous de ces premiers mois à la tête de l'ICAM ?
José Pedro Ribeiro : Je crois que c'est aux autres de juger, pas à la direction de l'ICAM. Cependant, il faut souligner que cette direction est en train de se donner corps et âme afin d'arriver à une plus grande reconnaissance et de rendre le cinéma portugais plus important tant au niveau national qu'international.

Une étude présentée en 2005 mentionnait l'indifférence du public portugais vis-à-vis de son cinéma. Que faire pour changer cette tendance? Comment faire pour former de nouveaux publics ?
Deux mots clés : une plus grande promotion et une plus grande participation des chaînes de télévision, en particulier de la chaîne publique, RTP, qui ne tient pas compte de notre cinéma.

Pensez-vous qu'il est vraiment possible de construire une vraie industrie cinématographique au Portugal ?
Peut-être que le mot "industrie" est trop fort, mais oui, je pense qu'il est possible d'établir un secteur productif, plus rentable et qui crée davantage d'emplois.

La coproduction est probablement le meilleur choix pour les petits pays. Quels sont les principaux partenaires en ce qui concerne la coproduction au Portugal ?
Nos principaux partenaires sont l'Espagne et la France. Le Portugal participe aussi aux programmes et aux fonds internationaux, tels qu'Eurimages ou Ibermedia.

Que pouvez-vous me dire à propos de l'accord signé récemment entre l'ICAM et son équivalent Espagnol, l'ICAA ?
La signature de ce protocole a représenté une grande avancée dans la participation des deux pays. C'est le résultat d'un désir de développer une coopération réciproque afin de faciliter le développement et la visibilité des deux cinématographies.
Ce protocole vise à soutenir la distribution et la promotion mutuelle et de façon régulière des cinémas des deux pays, à travers la collaboration dans la distribution de films espagnols au Portugal et des films portugais en Espagne. Ce sont les sociétés de distribution qui vont bénéficier de ce soutien.

Quels films réalisés par de jeunes talents portugais ont le plus de chance d'être projetés à l'étranger ?
Il y a plusieurs jeunes réalisateurs, quelques uns ont déjà réalisé des films fondamentaux dans l'Histoire du cinéma portugais, et d'autres ont réalisé des courts et des documentaires primés internationalement, mais je préfère ne pas donner de noms.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy