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Jan Erik Holst • Norwegian Film Institute

Promouvoir le talent norvégien

par 

Jan Erik Holst, grande figure de l'industrie du cinéma norvégienne depuis le début des années 1970, s'occupe de la distribution et du marketing des films norvégiens à l'étranger. Plus occupé que jamais à parcourir le monde et récolter des prix — avec des réalisateurs comme Sara Johnsen (Kissed by Winter [+lire aussi :
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), Pål Sletaune (Next Door), Jens Lien (The Bothersome Man [+lire aussi :
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) et Joachim Trier (Reprise) —, cet ambassadeur du cinéma a pris le temps d'évoquer pour Cineuropa la nouvelle vague des cinéastes norvégiens qui sont en train de révolutionner le monde.

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Cineuropa : En mai dernier, lors que la Norvège s'apprêtait présenter à Cannes quatre films en sélection officielle, vous avez déclaré : "Pour un petit pays avec une production limitée (19 longs métrages en 2005), notre présence en force à Cannes est naturellement une bonne surprise. Mais je l'avais vue venir : les premiers diplômés de notre nouvelle École nationale norvégienne de cinéma de Lillehammer commencent déjà d'influencer le cinéma norvégien, et ce n'est qu'un début". Pourquoi l'École de cinéma de Lillehammer est-elle si importante?
Jan Erik Holst : L'École de cinéma de Lillehammer est en effet pour beaucoup dans l'émergence d'une nouvelle génération des cinéastes —avec des gens comme Sara Johnsen (Kissed by Winter), Ove Raymond Gyldenås (Tommy’s Inferno) et Erik Richter Strand (Sons) — et de producteurs, comme Christian Fredrik Martin (Friland Film) et Jorgen Storm Rosenberg (Tordenfilm), qui y ont obtenu leur diplôme ces dernières années et dont les noms sont déjà bien établis. La force de cette école, c'est qu'elle promeut la réalisation d'un film comme un travail collectif entre les réalisateurs, les scénaristes et les producteurs, ou bien entre les metteurs en scène et les photographes, et la plupart des étudiants continuent de collaborer une fois leurs études terminées. LeNorwegian Film Institute aide volontiers ces étudiants à constituer une nouvelle vague de réalisateurs norvégiens.

À quelles mesures songez-vous en particulier pour assurer au cinéma norvégien une belle place dans les listes des programmateurs de festival et des acheteurs?
Avec le ministère norvégien de la Culture, nous avons le projet de créer des primes d'exportation pour les nouveaux films, comme ce qu'on trouve en France avec Unifrance ou en Allemagne avec German Films. Dès qu'un film a un agent de ventes internationales et qu'il est vendu, les distributeurs qui se sont portés acquéreurs peuvent nous contacter pour un soutien supplémentaire concernant les copies et la publicité. Nous ne voulons pas donner davantage d'argent aux producteurs qui en sont à leur premier film ou aux vendeurs, mais aux distributeurs étrangers oui, c'est clair. Cette aide se présenterait comme un prêt, pour éviter certains obstacles liés à l'UE. Nous espérons mettre ce nouveau programme en place en 2007.
En outre, nous travaillons dur sur notre politique avec le Fonds norvégien pour le cinéma. Ces cinq dernières années, notre objectif était de doubler le nombre de films produits chaque année. On en comptait 8 en 2001 ; nous en sommes à 20 (en comptant les films jeunesse). C'est un bon volume. Il serait difficile d'aller plus loin parce que notre marché ne pourrait pas absorber davantage de films.

Les films norvégiens ont encore du mal à s'exporter, ne serait-ce que dans les autres pays nordiques...
L'Allemagne est notre territoire d'exportation numéro 1, suivi de la France, l'Italie, l'Espagne et l'Amérique latine — mais l'écart est grand entre l'Allemagne et les autres territoires, car la première achète un tiers de notre production, alors que 2-3 films maximum sortent en France chaque année. Quant aux pays nordiques, notre incapacité à passer les frontières a à voir avec notre passé colonial. Longtemps, ce sont les cultures des deux leaders nordiques (la Suède et le Danemark) qui ont pénétré les autres pays, plus petits. Nous voyons donc une bonne quantité de films danois et suédois en Norvège, mais la réciproque est encore rare. Cependant, la télévision (notamment le réseau câblé nordique) donne à nos films des meilleures chances d'atteindre d'autres publics scandinaves.

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