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Beki Probst • Directrice de l'EFM

Notre objectif est que le marché reste concentré

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À quelques jours de l'EFM (European Film Market , 7-17 février), événement annuel qui fait partie des trois rendez-vous les plus importants pour les acheteurs et vendeurs du monde entier et qui se déroule parallèlement au Festival de Berlin, la directrice du marché, Beki Probst, en place depuis 1988, a évoqué pour Cineuropa l'EFM 2008.

Cineuropa : Le nombre des exposants/sociétés représentées cette année est-il similaire aux chiffres de l'année dernière ?
Beki Probst : Au 23 janvier, nous avons enregistré 430 sociétés provenant de 51 pays, dont 343 seront au Martin-Gropius-Bau (MGB), parmi lesquelles 159 sont sous l'enseigne MEDIA, et 51 aux bureaux des exposants de l'EFM. En 2007, nous avons inscrit 259 sociétés de 46 pays (sans compter les sociétés dépendant de MEDIA).

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Comment satisfaisez-vous aux demandes de chacun ?
Cette croissance était prévue sur cinq ans, quand le marché s'est déplacé au MGB en 2006, mais nous dépassons déjà ces attentes. Pour gérer cette affluence, il faut des solutions. Il y a deux ans, nous avons trouvé les bureaux des exposants pour compléter le MGB. L'année prochaine, nous ne pourrons pas utiliser ces locaux parce que l'immeuble a trouvé locataire. Cependant, nous avons déjà une solution pour le deuxième centre de l'EFM en 2009 qui permettra même à l'événement de se dérouler dans de meilleures conditions. Nous l'annoncerons bientôt. Notre objectif est que le marché reste concentré et proche des cinémas (31 écrans disponibles). Bien sûr, tout le monde rêve d'un grand centre des expositions sur Postdamer Platz pour l'EFM, mais c'est un rêve impossible. N'oublions pas non plus les 60 bureaux répartis entre plusieurs hôtels.

Quels sont les pays les plus représentés ?
Nous avons toujours beaucoup de participants européens (allemands bien sûr, français, britanniques). Grâce au changement de dates de l'AFM (American Film Market), nous avons noté une plus forte participation des États-Unis et des pays d'Asie, notamment le Japon. Nous accueillons aussi de nouvelles sociétés provenant de Macédoine, de Roumanie, du Chili, de la Nouvelle-Zélande et de Malte.

Notre clientèle-phare sont les acheteurs (790 de 53 pays) et les exposants/vendeurs. Les producteurs viennent surtout s'ils ont de nouveaux projets et qu'ils veulent discuter financements.

Que pensez-vous du nombre croissant de petits marchés aux présentations de nouveaux projets ?
Je ne suis pas sûre de l'utilité de ces présentations pour deux raisons. D'abord, je ne pense vraiment pas qu'il y ait assez de films pour tous ces marchés. Ensuite, les vrais professionnels ont besoin de réfléchir dans leurs bureaux et chaque voyage d'affaires engage des frais supplémentaires.

Vous avez organisé beaucoup d'événements intéressants cette année : "En direct de Sundance, "Works in Progress latino-américains", "Books and Berlin", ainsi que des discussions entre professionnels de l'industrie sur la distribution numérique. Pourriez-vous nous expliquez brièvement pourquoi ces événements en particulier ?
"En direct de Sundance" existe depuis plusieurs années. Il y a quelques années, j'ai discuté avec Geoffrey Gilmore (co-directeur de Sundance) et nous nous sommes dit : "Pourquoi ne pas organiser quelque chose ensemble puisque Berlin a lieu juste après Sundance?”. Cette année, nous avons 50 arrivages de Sundance avec une "garantie fraîcheur". La plupart ont déjà des vendeurs, sauf deux ou trois.

"Works in Progress latino-américains" est une initiative de ma collègue Karen Arikian. Une centaine de "works in progress" d'Amérique du Sud nous ont été soumis mais 11 seulement ont été sélectionnés. "Books" (et la collaboration avec le Salon du livre de Frankfort) était l'idée de Dieter Kosslick. Aujourd'hui, notre industrie manque vraiment de bons scénaristes – c'est d'ailleurs pour cela que la grève des scénaristes américains a un tel impact sur toute l'industrie. Beaucoup de maisons de productions se lancent dans des remakes, mais il est rare qu'ils aient du succès. Trouver des idées dans les livres est une autre bonne façon d'avoir de bonnes histoires, alors nous avons pensé que combiner le Salon du livre et l'EFM était une excellente idée.

Enfin, les débats sur la distribution numérique sont organisés par notre sponsor principal, Arts Alliance Media. À ce jour, les gens se demandent quel avenir dessine la distribution numérique et nous voulons aborder cette question en profondeur.

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