31/01/2008

L'actrice hollandaise Maryam Hassouni est née en 1985 de parents marocains. À 16 ans, elle a été choisie pour le rôle principal de la série télévisée Dunya & Desie, sur l'amitié entre deux filles, une Hollandaise et une Marocaine. Depuis, elle a joué dans plusieurs séries et films, dont Kicks [+lire aussi :
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fiche film] et Offers, qui lui a valu un Emmy Award. La boucle est bouclée avec l'adaptation de Dunya & Desie [+lire aussi :
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fiche film] pour le cinéma, qui fera sa première à l'imminente Berlinale 2008, où elle se rendra aussi en tant que Shooting Star hollandaise.

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Cineuropa : Comment pensez-vous vous "vendre" à Berlin ?
Maryam Hassouni : C'est une question difficile ! Je suppose mes traits distinctifs sont le fait que je suis hollandaise de sang arabe et ma préférence en tant qu'actrice pour le minimalisme et l'intime. J'aime bien plus travailler avec mes yeux et mon regard qu'avec des pages et des pages de dialogue – c'est plus magique comme cela et cela fait passer un message plus fort et plus clair.

Quelles sont, par rapport à votre travail d'actrice, les grandes différences entre la télévision et le cinéma ?
Le cinéma est plus magique que la télévision. C'est difficile à expliquer mais j'imagine que cela est dû à l'extrême minutie dans chaque chose que requiert le cinéma, et c'est logique parce qu'il faudra ensuite projeter le tout sur grand écran. Au cinéma, il n'y a pas que les images et les acteurs, mais aussi le son, la musique. Au cinéma il faut vraiment développer son personnage, alors qu'à la télévision on accorde plus d'importance au récit qu'aux personnages. Me remettre dans la peau de Dunya pour le film a été difficile au début parce que j'ai grandi et perdu son regard rêveur et il fallait que je le retrouve.

Quelle est pour vous la place des acteurs d'origine marocaine ou étrangère en général aux Pays-Bas, compte tenu du succès de films comme Shouf Shouf Habibi ?
Il est clair qu'un film hollandais où l'on ne verrait que des Hollandais blonds aux yeux bleus ne serait pas crédible et ne reflèterait pas la réalité du pays, qui est très pluri-culturel. En même temps, il serait dangereux de choisir un acteur d'origine marocaine uniquement parce qu'on veut un visage marocain. Les castings devraient toujours se fonder sur le talent des acteurs, et il y a encore des progrès à faire dans ce domaine. On attend encore des scénaristes et réalisateurs d'origine étrangère qui puissent raconter ces histoires de première main.

Qu'attendez-vous avant tout de Berlin ?
J'ai hâte de rencontrer les autres Shooting Stars, bien sûr, et pour ma carrière, de rencontrer des producteurs et directeurs de casting. Il y aura aussi la première de Dunya & Desie, une jolie fable sur l'amitié qui devrait plaire à un large public.