27/04/2009

“La nymphomanie n'existe pas : c'est une invention de l'homme pour contrôler le désir féminin", déclare Geraldine Chaplin dans Valérie, diario di una ninfomane [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], mais la théorie à laquelle elle emprunte ces mots est de Valérie Tasso, auteur du livre à scandale éponyme. Le film, réalisé par Christian Molina, sort le 30 avril dans 90 salles, distribué par MediaFilm.

Valérie, produit par les sociétés espagnoles Canonigo et Filmax, est interprété par Belèn Fabra, qui rejoue pour le grand écran les épisodes autobiographiques décrits par Tasso, caractérisés par un appétit sexuel incontrôlable. Dans le film, l'héroïne passe d'un désir compulsif et irrépressible, qu'elle assouvit même avec des inconnus, à une période de monogamie et de concubinage avec un homme qui s'avère violent, pour en arriver à une prostitution "volontaire" et finalement à une grande connaissance d'elle-même. "Ce qui dérange, a souligné Valérie Tasso à l'occasion de la présentation du film à Rome, c'est qu'ici les rôles sociaux sont inversés : la femme passe du statut d'objet du désir à celui de sujet désirant. Ma démarche est prosélytiste dans le sens de la liberté individuelle et de l'idée que le sexe est une valeur, pas un problème".

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À mi-chemin entre Melissa P. et Emmanuelle, ce film ne laisse pas beaucoup de place à l'imagination, pas plus que son affiche, où l'on voit une femme la main dans la culotte, une affiche qui, ajoutée au titre du film, a causé quelques problèmes de censure, d'abord à Madrid, où il est sorti en octobre dernier, et maintenant en Italie. "On nous a demandé de supprimer le mot 'nymphomane' de l'affiche pour résoudre le problème", a expliqué le directeur marketing de MediaFilm, Tommaso Tabarelli. "Pour le moment, le film sortira sans affiche, pas même dans les cinémas où il est projeté".

(Traduit de l'anglais)