29/04/2009

La production britannique a baissé de pas moins de 29% au premier trimestre, avec seulement 19 titres de produits contre 31 en 2008, révèlent les chiffres publiés par le département recherche et statistiques du UK Film Council (UKFC).

Ces résultats décevants sont dus à la chute constante du nombre de coproductions (2 seulement au premier trimestre) et à la baisse de 50% du nombre de productions britanniques ayant attiré des investissements étrangers (4 cette année contre 8 au premier semestre 2008). En tout, les dépenses engagées par les producteurs britanniques se sont montées à 228 millions de livres, contre 251 millions en 2008.

Pour John Woodward, directeur général du UKFC, "c'est une question de calendrier et d'aides fiscales. Dans le cas des films financés par les gros studios américains, c'est l'effet des vicissitudes de l'année dernière – la grève des professionnels américains et le cours du dollar (2 $ pour 1 £) ayant immobilisé les productions. Ce n'est donc pas une surprise si la production a baissé fin 2008 et début 2009. Heureusement, le deuxième semestre s'annonce bon et nous attendons un retour à la normale grâce à l'enthousiasme suscité par les crédits fiscaux et au meilleur cours du dollar".

"Ce qui est beaucoup plus préoccupant, c'est le moindre nombre de productions indépendantes (j'entends par là de coproductions) en cours. C'est en grande partie le fait d'un défaut dans le système (par ailleurs excellent) des crédits fiscaux, qui ne favorise pas les coproductions dans la mesure où ces crédits ne concernent que les dépenses de production engagées sur le territoire britannique.

Et bien qu'il soit important de reconnaître le rôle crucial des financements publics pour que voient le jour des films indépendants dans ce climat économique difficile, le fait demeure : les aides publiques sont en ce moment un peu moindres et une modification du système de crédits fiscaux serait la vraie réponse à ce problème".

(Traduit de l'anglais)