03/06/2009

Douze ans après Ovosodo, Paolo Virzì revient tourner dans sa ville natale, Livourne, cette fois pour évoquer le rapport entre une mère et ses deux enfants sur 40 ans.

La prima cosa bella (titre emprunté à une chanson de Ricchi e Poveri datant des années 1970), écrit par Virzì avec Francesco Bruni et Francesco Piccolo et produit par sa société et celle de son frère Carlo, Motorino Amaranto, avec Indiana (maison fondée en 2005 par Gabriele Muccino avec Marco Cohen et Fabrizio Convito) et Medusa (qui s'occupera aussi de distribuer le film), s'éloigne des thèmes récemment abordés par le réalisateur. "Cette fois, moins de société et d'actualité, plus de sentiments familiaux. Je me sens plus sans défense", a déclaré Virzì à Paolo D'Agostini, du quotidien La Repubblica, sur le tournage.

L'affiche du film est belle : on trouve dans le rôle de la mère Anna de nos jours Stefania Sandrelli, tandis que la même plus jeune est incarnée par Micaela Ramazzotti (l'épouse du réalisateur), qu'on voit évoluer en 1971, quand Anna est élue Miss Été par les Bains Pancaldi. Sensuelle et ingénue, Anna se retrouvera répudiée par son mari Mario et éloignée de ses enfants chéris (interprétés, adultes, par Valerio Mastandrea et Claudia Pandolfi), sur lesquels pèsera toute leur vie l'image de cette mère pleine de vie et de fougue. Sont également à l'affiche Marco Messeri, Dario Ballantini et Paolo Ruffini. Les costumes ont été conçus par l'experte oscarisée Gabriella Pescucci.

"Livourne est une ville qui, derrière une allure téméraire et spirituelle, est perfide et malveillante, précise Virzì. C'est une autre Livourne, pas celle des ouvriers communistes mais celle d'une petite bourgeoisie qui se nourrit encore des mythologies de l'époque, dont fait malgré elle partie l'héroïne, destinée à tenir tête à un univers masculin sordide et lâche".

(Traduit de l'italien)