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VENISE 2009 Journées des auteurs / France

Allouache revient à Venise avec un histoire d'émigrés clandestins

par 

Le cinéaste vétéran plusieurs fois primé Merzak Allouache est de retour sur le Lido, dans le cadre des Journées des auteurs-Venice Days, avec la coproduction franco-algérienne Harragas [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
. Ce film est un portrait réaliste des "brûleurs", c'est-à-dire ces Algériens qui brûlent leurs papiers d'identité et émigrent clandestinement (généralement par voie de mer) en Europe pour y trouver de meilleures conditions de vie.

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L'histoire de Harragas se concentre plus précisément sur un groupe de jeunes hommes et femmes algériens qui se préparent à entreprendre leur dangereux voyage vers l'Espagne, rendu encore plus compliqué quand un homme mystérieux rejoint de force leur embarcation, un pistolet à la main. Ce récit a été inspiré au réalisateur par le flot quotidien de nouvelles histoires sur des nord-africains morts en tentant de fuir leurs pays.

Le message d'Allouache est double, comme il l'a expliqué lors du dialogue avec le public vénitien qui a suivi la séance : "Nous autres réalisateurs des pays soi-disant développés, nous ne pouvons pas nous contenter de raconter des histoires d'amour. Dans mon cas, je ne voulais pas seulement montrer des jeunes gens qui veulent s'arracher à la pauvreté et à la misère, mais aussi une société fermée à ses propres membres, dans le sens où une partie des citoyens du monde peut circuler librement mais l'autre pas".

Le cinéaste, accompagné par l'acteur débutant Seddik Benyagoub, a expliqué que trois autres acteurs du film devaient venir à Venise mais n'ont pas obtenu de visa, sans raison apparente.

Allouache a craint pour son film de ne pas obtenir d'aide publique, compte tenu du sujet, mais étonnamment, cela n'a pas été le cas. Même Canal + et France 2 Cinéma ont rejoint le projet sans hésiter bien que l'histoire n'ait aucun rapport avec la France. Le réalisateur a remercié la productrice Véronique Rofé, sans le soutien et la détermination de laquelle, a-t-il dit, ce film n'aurait pas pu se faire.

Les vraies difficultés se sont présentées pendant le tournage : "Ce tournage a été compliqué parce que la plupart du temps, nous étions sur un bateau, complètement entourés d'eau. Il faisait froid et certains avaient le mal de mer".

Allouache et Benyagoub espèrent tous les deux que ce film dissuadera les jeunes Algériens de quitter le pays dans de telles conditions, qui sont suicidaires : "J'espère qu'ils vont commencer de chercher d'autres solutions et que la situation sociale et politique actuelle va s'améliorer", a conclu Allouache.

Harragas a été produit par la société algérienne Baya Films en coproduction avec la société parisienne Libris Films pour un budget d'1,9M €. Les ventes internationales du film sont gérées par Doc & Film International, qui est déjà en négociation avec plusieurs territoires. Le film n'a pas encore trouvé de distributeur français ni algérien.

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(Traduit de l'anglais)

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