09/09/2009

Le documentaire allemand Villalobos, portrait du DJ germano-chilien Ricardo Villalobos, a fait sa première aujourd'hui dans la section Horizons de la Mostra de Venise. Ce titre de 110 minutes sur le roi de la microhouse et de la techno minimaliste est l'oeuvre du vétéran du documentaire Romuald Karmakar, déjà récompensé à Venise en 1995 pour The Deathmaker.

Villalobos, troisième volet de la trilogie de Karmakar sur la musique électro et le monde des boîtes de nuit, après 196 BPM et Between the Devil and the White Blue Sea, entre en matière en rendant compte pendant dix minutes de l'atmosphère autour des platines du DJ. On voit ensuite pendant 5 minutes le DJ au travail dans son studio, tandis qu'il sélectionne des titres dans une grande pile de disques en vinyle.

À ce stade, ceux de spectateurs qui ne sont pas fans de la musique de Villalobos auront probablement décidé que le film ne leur convient pas. C'est bien dommage, parce que dès que Karmakar commence à faire parler son personnage, on se rend compte qu'il ne suffit pas de faire tourner quelques disques pour devenir le DJ le plus connu du monde.

Le documentaire montre comment Villalobos, d'origine chilienne mais installé en Allemagne depuis l'âge de trois ans, a su s'imposer parmi les plus grands talents de la musique moderne. Karmakar parvient très bien à faire l'esquisse des méthodes de travail du personnage, malgré le fait que ce travail se fait souvent avec une rapidité et une apparente nonchalance qui sont impénétrables à première vue.

La plupart des scènes de boîte de nuit, qui illustrent bien le travail du DJ mais pourraient lasser les spectateurs plus intéressés par la profession de Villalobos que par sa musique, ont été tournées dans un lieu normalement inaccessible, le Berghain Club de Berlin. Villalobos a été produit par la société berlinoise Pantera Film.

(Traduit de l'anglais)