La diffusion au cœur des discussions
par Aurore Engelen
Il y a un an, le Festival International du Film Francophone de Namur organisait, en collaboration avec l’UPFF, une rencontre sur la diffusion du cinéma belge francophone en Belgique. Une cinquantaine de professionnels avaient établi certains constats, et avancé quelques propositions. Cette rencontre avait surtout permis d’ouvrir un espace de dialogue interprofessionnel. Producteurs, auteurs, exploitants, distributeurs et institutionnels avaient pu prendre conscience des contraintes et spécificités de chaque profession. Au cours de l’année, 4 ateliers thématiques ont permis de poursuivre la discussion, et de lister des pistes de travail.
Ces documents ont été transmis aux associations professionnelles, et aux partenaires. Ce mardi 6 octobre, la RTBF et le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté française de Belgique (CCA) prenaient à leur tour la parole pour exposer leurs actions et leurs intentions. François Tron, directeur des antennes TV de la RTBF, a donc souligné les initiatives de la RTBF dans le domaine de la production, ainsi que le soutien apporté à la mise en valeur des talents du cinéma belge sur ses antennes.
Frédéric Delcor, Directeur du CCA, a annoncé une série de mesures. Les décisions du CCA découlent d’un double constat : si le cinéma belge francophone est incontestablement un cinéma de qualité, il souffre néanmoins d’un cruel déficit d’image auprès du public belge. De fait, les politiques de soutien à la production semblent avoir porté leurs fruits. Avec près d’une vingtaine de longs métrages par an (pour une population de 4 millions de personnes), la production a atteint une masse critique. De fait, la quantité appelle la diversité. L’objectif est donc de valoriser cette diversité, notamment à travers des opérations glamour, comme des soirées évènementielles ou des journées portes ouvertes. Une étude a d’ailleurs été commandée pour mieux connaître la perception que le public a du cinéma belge francophone. Autre annonce, le montant de l’aide à la promotion sera revu à la hausse. Ces aides seront évolutives, accordées dès le début du tournage, et adaptées aux plans de promotion des films, afin de contribuer à professionnaliser l’acte de communication.
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