13/10/2009

Le Festival des peuples (Florence, 1-8 novembre), doyen (et pas seulement en Italie) des événements consacrés au documentaire, va fêter ses cinquante ans avec un programme entre passé, présent et avenir.

L’attention portée au documentaire italien ("qui, explique le directeur du festival, a pris un bel élan, inespéré il y a encore quelques années") est manifeste, avec quatre long métrages retenus en compétition internationale (Genovatripoli de Marco Santarelli, Grandi speranze de D’Anolfi, Parenti, In amabile azzurro de Felice D’Agostino et In purgatorio de Giovanni Cioni) et deux courts métrages en lice dans leur catégorie (The Land of Jerry Cans de Paola Piacenza et Così eravamo de Bruno Oliviero).

De même parmi les projets finalistes pour le Prix Solinas du documentaire pour le cinéma, dont seront annoncés les vainqueurs. La Médaille du Président de la République, prix Solinas qui rend hommage à de grands noms du documentaire italien, ira en outre à Cecilia Mangini, dont le public florentin pourra voir La canta delle marane dans le cadre de la rétrospective "La sensation d'être là", sur les années 1958-1965.

L'Europe est largement représentée, avec des productions et des coproductions. On peut citer notamment les films de deux maîtres français : Nicolas Philibert, qui raconte l'histoire de Nénette, femelle orang outang née au Jardin des Plantes de Paris, et Luc Moullet, dont le film La terre de la folie nous emmène dans une zone isolée des Alpes, théâtre depuis des décennies d'actes de violence sordides.

Le grand nom le plus attendu est cependant Thomas Heise, extraordinaire cinéaste de la RDA souvent écarté, avant et après la chute du Mur. Alors qu'on fête les vingt ans de la réunification allemande, le festival se propose donc de combler une lacune en consacrant à Heise sa première rétrospective personnelle en Italie (qui comprendra son dernier film, Material).

(Traduit de l'italien)