20/10/2009

C'est une ville de Taranto bien imposante et désolante, et tout à fait menaçante (et fascinante à la fois, comme une ville-cathédrale représentant l'archéologie post-industrielle) qui est au centre de Marpiccolo d'Alessandro di Robilant, présenté au Festival de Rome dans la section jeunesse "Alice dans la Ville". Ce nouveau film du réalisateur de Il giudice ragazzino et Per sempre, produit par Overlook Production et Rai Cinema, évoque le destin désespéré et les tentatives de lui échapper d'une famille qui vit à l'ombre de l'Ilva.

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Giulio Beranek, qui vient du monde du cirque, fait ici des premiers pas à l'écran étonnants dans le rôle de Tiziano, dont l'esprit fécond est mis au service de la déliquance et qui cherche à ne pas être engloutis par les sables mouvants où s'est retrouvé son père Franco (Nicola Rignanese) à cause des machines à sous dont il est devenu dépendant. Pendant ce temps, la mère Maria (Anna Ferruzzo) se distrait de la désintégration de sa famille en protestant contre l'installation d'une nouvelle source de pollution en ville. Ces trois acteurs peu connus donnent la réplique à des comédiens de plus grand renom, comme Michele Riondino, Giorgio Colangeli et Valentina Carnelutti. Tous les personnages cherchent à attirer Tiziano vers leurs univers respectifs, du crime organisé à la culture et la légalité.

Marpiccolo, librement adapté du roman "Stupido" d'Andrea Cotti, est un peu intermittent : la "menace Ilva", par exemple, est représentée avec une telle efficacité sur le plan visuel que l'insistance des personnages à en parler semble un peu forcée. Le film propose des arguments intéressants, comme la citation du livre "Au coeur des ténèbres" de Conrad, mais les délaisse souvent un peu trop rapidement. Le film, produit avec la contribution de la Commission du film Apulia et du ministère de la Culture, est accompagné d'un commentaire musical des Mokadelic. Marpiccolo arrivera dans les salles transalpines le 6 novembre prochain, distribué par Bolero Film.

(Traduit de l'anglais)