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EXPLOITATION France

Les cinéastes montent sur le ring face aux exploitants

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Après Dire (Distributeurs Indépendants Réunis Européens), l’APC (Association des Producteurs de Cinéma) et le SPI (Syndicat des Producteurs Indépendants), les cinéastes sont entrés à leur tour très vigoureusement dans le débat alarmiste ouvert par la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF - lire l’ article et la news).

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Dans une lettre ouverte au ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, plus de 200 cinéastes dénoncent le "lobbying agressif" de la FNCF dont la façon de défendre les salles "risque de déstabiliser l’équilibre de la filière que le monde entier nous envie. En cherchant à faire croire à une crise générale de l’exploitation française et en se protégeant derrière un discours alarmiste plein d'amalgames, la Fédération Nationale des Cinémas Français masque des situations contrastées et une réalité économique plus complexe (….) Dans des périodes de crise, la tentation est parfois grande du repli sur ses propres intérêts. Cette vision étriquée à court terme se révèle toujours catastrophique."

Rappelant que la fréquentation 2009 des salles hexagonales est en hausse par rapport à 2008 (news), les cinéastes pointent les différences entre "de grands exploitants qui représentent des entreprises souvent intégrées et opératrices de multiplexes dont la croissance du nombre d’entrées ne s’est jamais démentie" et "des salles petites et moyennes, souvent situées dans des bassins d’emploi frappés de plein fouet par la crise économique et qui sont d'abord victimes de la concurrence virulente des multiplexes."

Réfutant la proposition de la FNCF d’une réduction du taux de location des films qui fragiliserait la production et la distribution indépendantes, les cinéastes demandent des mesures ciblées pour la petite et moyenne exploitation tout en incitant la FNCF à réfléchir à une redistribution de la grande exploitation vers les salles plus fragiles. Les cinéastes aimeraient aussi "connaître l’ensemble des recettes générées par la projection des bandes annonces ainsi que celles issues de l’affichage, outils essentiels de promotion des films et de la salle, mais désormais payantes. Ces recettes, comme celles issues de la projection des films publicitaires et de la confiserie (…) ne contribuent d’ailleurs pas au financement de la création."

Parmi les signataires figurent Costa Gavras, Dany Boon, Philippe Lioret, Alain Corneau, Rachid Bouchareb, Radu Mihaileanu, Christian Carion, Claude Lelouch, Djamel Bensalah, Philippe Claudel, Michel Ocelot, Robert Guédiguian, Martin Provost, Jan Kounen, Danièle Thompson, Bruno Podalydès, Michel Hazanavicius, Dominik Moll, Jacques Rivette ou encore Bertrand Tavernier.

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