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FILMS / CRITIQUES

Un été suédois

par 

- Les mésaventures d'une fille de dix ans en liberté totale à la campagne. Un premier long métrage suédois primé à Berlin, Athènes, Montréal et Estoril

Touchant premier long métrage de Frederik Edfeldt, Un été suédois [+lire aussi :
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a déjà reçu des mentions spéciales à de nombreux festivals, de Berlin à Athènes, en passant par Reykjavik et Montréal. Ce film, sorti en Suède le 4 septembre 2009 a aussi reçu une mention spéciale Cineuropa au Festival d'Estoril.

La "fille" du titre international (The Girl), très bien interprétée par la jeune Blanca Engstöm, est une enfant de presque dix ans (dont on ignore le nom pendant tout le film) qui passe un été résolument hors du commun à son âge, un été sous le signe de la solitude, de l'indépendance et de la découverte de sensations inconnues allant de la tendresse à l'inconsolable tristesse.

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La famille de la fillette est partie en Afrique pour une mission humanitaire et elle se retrouve seule à la maison avec sa tante Anna, qui est incapable de s'occuper d'elle-même du fait de son alcoolisme et de ses tendances dépressives. Par un ingénieux stratagème, la petite parvient à éloigner sa tante plusieurs jours et reste seule maîtresse de son logis, une petite maison isolée au milieu des champs. Elle est ainsi libre de ses gestes, de décider de ses repas et d'aller ou pas à ses leçons de natation. Immergée dans une vie d'adulte à un âge précoce, la jeune héroïne doit faire face à son envahissant voisin et à l'arrogance de la fille adolescente de ce dernier qui, assistée de sa cousine de Stockholm, émancipée et précoce, défoule ses frustrations de midinette sur l'enfant ingénue en la traitant comme une esclave et en l'obligeant à faire des choses qu'elle n'a pas envie de faire. Le seul rayon de soleil dans cet été est Ola, un garçon gentil et bien élevé du voisinage avec lequel la petite se lie d'une douce amitié, jusqu'à ce qu'un accident terrible les sépare.

Un été suédois, qui se passe dans les années 1980, à une époque sans Internet ou téléphone portable où il pouvait être difficile de communiquer quand quelqu'un ne souhaitait pas être joint, nous rappelle combien le monde des adultes, quand il devient égoïste, hypocrite et paradoxalement immature, peut faire souffrir et dégoûter les enfants et les amener à débrancher carrément le téléphone, comme le fait la fillette pour vivre son quotidien en paix loin des ingérences déplaisantes, voire parfois malsaines, des adultes. Il ne s'agit pas ici d'une crise d'adolescence ni d'une rébellion contre l'autorité parentale. Le film d'Edfeldt fait plutôt figure d'avertissement adressé aux grands pour leur rappeler que certains gestes et certaines paroles peuvent affecter pour toujours la vie d'un enfant.

Un été suédois a été produit par David Olsson pour Acne Film, avec le soutien de l'Institut de cinéma suédois. Le scénario du film a été écrit par Karin Arrhenius, la photographie assurée par Hoyte Van Hoytema (Morse [+lire aussi :
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).

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