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FILMS / CRITIQUES

First of All, Felicia

par 

- Un premier long intimiste et émouvant réalisé par la Hollandaise Melissa de Raaf et le Roumain Razvan Radulescu. Prix Cineuropa au festival d'Estoril 2009

Le prometteur duo formé par la Néerlandaise Melissa de Raaf (qui en est à son premier long métrage) et Razvan Radulescu, scénariste auquel on doit plusieurs films appartenant à la "Nouvelle vague roumaine" (comme Boogie [+lire aussi :
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, The Paper Will Be Blue et La mort de Monsieur Lazarescu [+lire aussi :
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, entre autres), a présenté hier le film intimiste First of All, Felicia [+lire aussi :
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, interprété par l'excellente actrice débutante Ozana Oancea, dans le cadre du Festival d'Estoril.

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C'est justement entre ces deux pays, les Pays-Bas, et la Roumanie, que se partage l'existence de Felicia, 40 ans, qui a émigré en 1989 de Bucarest à Amsterdam. Elle est employée dans une bibliothèque, divorcée de Marteen et mère de Marc, 11 ans.

Après deux semaines chez ses parents en Roumanie, Felicia est prête à retourner chez elle et embrasser son fils, resté aux Pays-Bas pour un voyage scolaire. Un contretemps causé par sa soeur Iulia, qui devait l'accompagner à l'aéroport, et par les embouteillages, force Felicia à rester au sol et à passer l'après-midi avec sa mère dans les halls de l'aéroport, d'une boutique à l'autre, entre cafés, disputes, rencontres et confrontations, en attendant de trouver un vol pour Amsterdam.

La peur de ne pas arriver à temps pour récupérer son fils rend Felicia irascible et extrêmement agressive vis-à-vis de sa mère qui, de son côté, cherche seulement, avec le peu de moyens qu'elle a à sa disposition, à se rendre utile et donner de bons conseils. Le conflit est inévitable : la présence, pour elle envahissante, de sa mère nourrit l'agressivité de Felicia, qui culmine dans un monologue où la jeune femme exprime toutes ses frustrations de mère et d'immigrée secrètement insatisfaite qui regrette peut-être ses choix de vie. Refont alors surface de vieilles rancunes restées pendant des années enfermées entre les murs de sa maison. Entre cris et larmes, Felicia accuse, demande pardon, vexe sa mère et appelle à l'aide tout à la fois.

Au-delà des indécisions et des regrets de quelqu'un qui a quitté sa famille et ses racines pour chercher ailleurs, dans l'indépendance, une sérénité nouvelle, le film de Radulescu et de Raaf fait jour sur les inévitables incompréhensions entre parents et enfants qui ne sont jamais résolues, pas même à l'âge de 40 ans. À une époque de grande mobilité des jeunes et de migrations pas toujours liées à des difficultés économiques mais provenant du désir de vivre de nouvelles expériences ailleurs, le film est absolument d'actualité.

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