L'IDFA d'Amsterdam, un carrefour de projets, de plateformes et d'auteurs
par Margherita Sabia
La 22ème édition de l'IDFA d'Amsterdam (19-29 novembre), festival international considéré comme le plus grand événement dans le secteur du documentaire, bat son plein, de même que le Forum des coproductions et le marché Docs for Sale.
Le programme est le plus riche de ce début de siècle, comme l'a annoncé la directrice de l'IDFA, Ally Derks, pour un festival sous le signe de la connection entre les personnes, les projets et les plateformes. L'événement propose non seulement des projections, mais aussi des débats et rencontres, 3 masterclasses et plusieurs formations, dont l’Idfa Academy, destinée aux réalisateurs et producteurs émergents. Les plus de 300 documentaires du programme ont tous été choisis pour l'approche originale proposée par leur auteur. Le jury comprend sept personnes. Un prix du public est également en jeu. Au-delà de la compétition, le festival comprend une section "Reflecting images" qui propose le meilleur d'autres festivals, des oeuvres de maîtres et une vaste sélection de films stimulants par leur contenu et leur forme, une section baptisée "Not normal" qui enquête sur ce qui est normal ou pas, un volet "Open City" consacré à la vie urbaine et une section "Paradocs" dédiée au documenteire expérimental. "DocLab" explore les frontières médiatiques avec des projections interactives portant sur les oeuvres de documentaristes en ligne.
Une grande attention est accordée aux thèmes d'actualité et aux questions géopolitiques, de l'environnement à la globalisation en passant par le conflit au Moyen-Orient. Ces thèmes sont évoqués en présence des auteurs et avec quelques protagonistes des documentaires. L'IDFA propose comme événement une rencontre avec Maziar Bahari, documentariste iranien qui vient d'être relâché après son arrestation lors des récentes élections. On peut aussi citer parmi les auteurs à l'honneur Frederick Wiseman, (Prix Living Legend), qui présente La danse et une rétrospective consacrée à son travail, Eyal Sivan, qui présente Jaffa, the Orange’s Clockwork, une rétrospective sur lui et un "top 10" de documentaires choisis par lui pour leur valeur éthique et l'exploration qu'ils font de la mémoire. Figurent aussi au programme Dariusz Jablonski (War Games and the Man Who Stopped Them), D.A. Pennabaker e Chris Hegedus (Kings of Pastry) et Julien Temple (Oil City Confidential).
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