25/11/2009

Au cours de la saison allant du 1er décembre 2008 au 22 novembre 2009, le marché cinématographique italien a tenu bon, surtout grâce à la "nouveauté" que sont les projections en 3D. En revanche, la part de marché des productions nationales a baissé du fait des difficultés croissantes des cinémas urbains d'une seule salle, qui sont ceux qui programment le plus de titres italiens. Les cinémas de plusieurs salles (2 à 7 écrans) enregistrent quant à eux des recettes en hausse (+8%) en dépit de la crise économique.

Ces chiffres Cinetel pour 2009, présentés aujourd'hui par les représentants de l'Anica, révèlent une baisse modeste des entrées (-1,04 par rapport aux 97.150.057 spectateurs de l'année dernière), mais les recettes ont progressé de 3,57% pour atteindre 600.278.677 euros – "une hausse que nous devons à l'arrivée du 3D, souligne le président de l'Association des exploitants, Paolo Protti, un domaine dans lequel l'Italie est à la pointe de toute l'Europe". Le passage aux projections en numérique est maintenant fondamental. "Il devra survenir sous peu, maximum d'ici trois ans", a déclaré Carlo Bernaschi, représentant des exploitants de multiplex.

Riccardo Tozzi, qui représente les producteurs de l'Anica, se préoccupe surtout de la baisse d'intérêt importante pour le cinéma italien qui est descendu, en comptant les coproductions, à 20,76% de part de marché (soit 17,3 millions de spectateurs) contre 27,46% (23M d'entrées) l'année dernière. Ce sont donc sept points qu'ont perdus les films italiens, qui planaient l'année passée au sommet du Top 10 des recettes. L'insuccès des titres italiens et des productions indépendantes en général doit sans doute à la crise des cinémas des centres urbains, dont 750 ont dû fermer ces dernières années. Mais il est également nécessaire de "renouveler le langage du cinéma italien pour l'adapter aux goûts du public, comme est parvenu à le faire le cinéma américain ces dernières années", suggère Tozzi.

(Traduit de l'italien)