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INSTITUTIONS Espagne

Le cinéma espagnol dans la tourmente

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Le coeur du cinéma espagnol navigue cette année dans des eaux turbulentes à cause d'un conflit qui pourrait paralyser l'industrie pendant plusieurs mois. La pomme de discorde est l'ordre ministériel controversé qui a été publié ce mois d'octobre au journal officiel par l'ICAA et a tout de suite valu autant d'alliés que d'opposants féroces à son directeur, Ignasi Guardans, qui a toujours été très clair sur sa volonté de faire des réformes, et ce depuis son arrivée au mois d'avril (lire l'info).

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Au sein des opposants se distingue par son agressivité le collectif Cineastas contra la orden, qui comprend notamment Fernando Trueba, Javier Rebollo, Luis Miñarro, Ventura Pons ou encore Isaki Lacuesta et dénonce une réforme qui met en danger "les principes de diversité et d'exception culturelle". L'élément le plus disputé est l'intention de Guardans de viser un moindre nombre de productions mais des titres qui aient plus d'envergure (en 2008, 173 longs métrages ont été produits dont huit seulement ont dépassé les deux millions d'euros de recettes).

Les prétentions du collectif sont parvenues à la Commission européenne, qui a décidé de suspendre l'ordre ministériel le temps d'en étudier le contenu. Le problème est, entre autres, que l'ordre en question, déjà publié au JO, décrit un nouveau système de soutien au cinéma et que sans lui, aucune aide ne peut être versée faute de cadre juridique.

Une conséquence immédiate de cet état de fait est, comme l'a souligné la ministre de la Culture Ángeles González-Sinde, le retard prévu de plusieurs tournages programmés pour le début de l'année. Selon Pedro Pérez, président de la Fédération des associations de producteurs audiovisuels (ou FAPAE), cela risque d'être "une catastrophe pour le cinéma espagnol". Les seules aides qui pourraient continuer d'être versées seraient les aides à l'amortissement des films déjà sortis dans les salles.

Finalement, comme le dit le réalisateur Juan Vicente Córdoba, le problème vient de l'image que donne le secteur : "Je n'aime pas l'impression que nous sommes en train de donner à notre public. Au lieu de parler des films qui font un tabac au box-office, comme Agora [+lire aussi :
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et Celda 211 [+lire aussi :
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interview : Daniel Monzón
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, nous nous donnons en spectacle".

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(Traduit de l'espagnol)

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