email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FORMATION Europe

Journal du Berlinale Talent Campus – 1er jour

par 

A partir d’aujourd’hui, nous publions le journal tenu pendant quatre jours par notre envoyée Myriam Raccah. De nouvelles manières de faire du cinéma, impliquant la participation du public, du web et d’autres plateformes des médias, voient le jour dans le panorama européen.

Berlin 15/02/2010 – Notre Berlinale Talent Campus (EFEA) a débuté avec un rendez-vous au titre intéressant : "Le guide des réalisateurs indépendants pour franchir media I". Il s’agit de la première d’une série de réunions axées sur des méthodes alternatives de création, de production et de distribution cinématographique dans le cadre des nouveaux médias.

Aujourd’hui, il a été question de la manière dont la diffusion des médias de masse et le rôle toujours plus actif des utilisateurs, qui ne sont plus des spectateurs traditionnels mais de véritables coauteurs des produits culturels consommés, ont révolutionné les possibilités du narrateur.

Trois invités nous ont décrit leurs projets : Lance Weiler a parlé de son prochain film Him (Prix Arte France Cinema au Festival Cinemart de Rotterdam) : c’est une histoire d’horreur et de science-fiction et jusque là, rien de nouveau; sauf que, en plus de la traditionnelle projection dans les salles, l’histoire « naîtra concrètement » grâce à la superposition de mondes narratifs qui se déploient sur plusieurs plateformes de médias (une série d’épisodes téléchargeables en ligne, un jeu, des « micro narrations » à écouter sur son téléphone portable, un système de participation directe des utilisateurs, etc.)

Prison Valley (sortie prévue en 2010) est, quant à lui, le nouveau projet d’Alexandre Brachet. Il s’agit d’un « documentaire multimédia » sur le business des prisons dans le Colorado qui mélange la vision cinématographique et les interfaces interactives au sein d’une nouvelle expérience pour les spectateurs; sur le site, après avoir vu une bande-annonce de quelques minutes, il est demandé à l’utilisateur de s’enregistrer : il est alors propulsé au sein d’une reconstruction virtuelle des lieux du documentaire où, en avançant avec la souris à travers les différents objets des médias, il peut visionner des séquences du film, écouter la bande sonore, regarder des photos mais aussi discuter en direct ou presque avec les personnages ou regarder des films sur d’autres thèmes.

Finissons en beauté avec la coproduction de Sveriges Television (télé nationale suédoise) et de la société de production The Company P : The Truth About Marika (lauréat d’un Emmy en 2008). Martin Ericsson nous a parlé de la superbe « conspiration médiatique » qui a secoué toute la Suède ; en concomitance avec une série télévisée sur la disparition d’une jeune fille liée à une mystérieuse et étrange secte, les auteurs ont « introduit » le doute qu’il s’agissait d’une histoire réelle ; à force de débats télévisés hebdomadaires, blogs, appels, ou encore d’allusions dans les espaces publics, l’envie de recherche de la jeune fille s’est répandue dans tout le pays, amenant les spectateurs à interagir avec les contenus des médias et en même temps à les transformer en une espèce de secte !

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy