Passage au numérique : les députés entérinent le Virtual Print Fee
par Fabien Lemercier
La numérisation des salles de cinéma est arrivée hier à la Chambre des députés où a été adoptée une proposition de loi instaurant une contribution obligatoire des distributeurs au bénéfice des exploitants (directe ou via un tiers investisseur) lors des deux premières semaines à l’affiche d’un film inédit sorti en numérique. Ce système de VPF (Virtual Print Fee) est prévu pour dix ans maximum après l’installation de l’équipement numérique dans la salle concernée, le coût d’équipement étant évalué à 80 000 euros par écran.
Le montant et les modalités de versement de cette contribution seront fixés par des négociations que la loi souhaite "équitables, transparentes et objectives" (des recours au médiateur du cinéma sont possibles en cas de litige). A noter que la diffusion en salles de contenus numériques non cinématographiques sera également soumise au VPF et la loi interdit de lier le versement de la contribution aux conditions de programmation et de distribution afin les exploitants préservent la maîtrise de leur offre de films et les distributeurs celle de leur plan de sortie.
Pour les salles des petites villes et des zones rurales, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a annoncé que le Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC) allait mettre en place dans les mois qui viennent une aide à la numérisation qui pourrait couvrir 90 % de leurs investissements en équipement numérique.
Fin avril, 1038 des 5470 écrans des cinémas français étaient déjà équipés en numérique.
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