06/07/2010

De la comédie au cinéma d'auteur, des films italiens au reste du monde, "la saison prochaine, nous proposons un programme varié et hétérogène", annonce Giampaolo Letta, administrateur délégué de Medusa Film, à propos du line-up 2010/2011. L'année dernière, cette société du groupe Mediaset a confirmé sa position de leader du marché. Les chiffres sont éloquents : entre le 1er décembre et ce jour, par exemple, la société de distribution s'est placée deuxième seulement au box-office après Fox (avec 72M € contre les 80 de la major détentrice des droits d'Avatar [+lire aussi :
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fiche film]), mais en nombre d'entrées, elle s'est inscrite en tête (avec 11,5 millions de spectateurs).

Forte d'une telle part de marché, Medusa, ajoute son président Carlo Rossella, "fait preuve de constance dans ses engagements, et d'optimisme". Ce dernier se traduit dans les investissements, soit 90M € entre les productions et les acquisitions, dont 70 destinés au cinéma italien ("nous restons les principaux investisseurs", précise Letta) et le reste aux productions internationales, notamment américaines. Il faut ajouter à cela l'argent engagé dans le marketing, traditionnel ou pas ("ces deux dernières années, l'allocation des ressources publicitaires a beaucoup changé et s'est ouverte aux nouvelles technologies, de l'Internet à l'iPad"), soit 40M €, et dans les frais de copies (7 à 8M uniquement pour les films nationaux).

Le mot clef du prochain catalogue est "internationalisation" : "Medusa continue à produire avec des partenaires européens, comme elle l'a fait récemment pour Jeanne la papesse [+lire aussi :
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fiche film], tout en s'ouvrant aux États-Unis, comme dans le cas de Somewhere de Sofia Coppola", poursuit Letta. La coproduction internationale la plus attendue de l'année reste toutefois This Must Be The Place, premier film en anglais de Paolo Sorrentino (avec les interprètes oscarisés Sean Penn et Frances McDormand et un budget de 28M €) que Medusa a coproduit avec Indigo Film, Lucky Red, la société française ARP et la maison irlandaise Element Pictures.

Il est un cas intéressant, celui de Benvenuti al sud (sortie le 8 octobre) de Luca Miniero, remake italien du champion du box-office français Bienvenus chez les ch'tis [+lire aussi :
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fiche film] produit avec une participation allemande et (fait unique) distribué également en France.

Pour en rester au cinéma national, on attend avec impatience La solitudine dei numeri primi de Saverio Costanzo, tiré du roman éponyme qui a remporté le Prix Strega (il ira peut-être à la prochaine Mostra de Venise). Les comédies sont comme toujours nombreuses, et ce dès le 27 août avec La Polinesia è sotto casa de Saverio Smeriglio et Andrea Goroni, puis Sharm el Sheikh d'Ugo Fabrizio Giordani (17 septembre), ce qui amène à la période la plus rentable pour ce genre, celle de Noël, avec, le 26 novembre A Natale mi sposo de Paolo Costella (avec Massimo Boldi et Vincenzo Salemme), et surtout La banda dei babbi natale, avec Aldo, Giovanni et Giacomo (17 décembre). Le 5 janvier, les écrans accueilleront enfin Ma che bella giornata qui, après le succès de Cado dalle nubi [+lire aussi :
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fiche film], signe le retour sur le grand écran du comique de cabaret Checco Zalone.

Parmi les autres Italiens, il faut signaler deux films choraux réalisés par deux stakhanovistes du cinéma local : Immaturi de Paolo Genovese sort le 4 mars (il signe aussi La banda dei babbi Natale), précédé pour la Saint-Valentin de Femmine contro maschi de Fausto Brizzi, tourné en même temps que l'autre moitié du diptyque, Maschi contro femmine. Brizzi entamera le tournage dès la mi-2011 de Sex, deuxième film en 3D "made in Italy" signé Medusa, après le dessin animé Winx Club 3D - Magica Avventura d'Iginio Straffi (sortie le 29 octobre).

Les titres internationaux ne manquent pas, du film de Luc Besson Adèle Blanc-sec [+lire aussi :
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fiche film] au dernier Woody Allen, You Will Meet a Tall, Dark Stranger [+lire aussi :
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fiche film] et à The Special Relationship de Richard Loncraine, qui voit de nouveau Michael Sheen dans le rôle de Tony Blair, après The Queen [+lire aussi :
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interview : Andy Harries
interview : Stephen Frears
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(Traduit de l'italien)