Martone, Mazzacurati, Costanzo & co. : une armée d'Italiens sur le Lido
par Gabriele Barcaro
C'est un festival dans le festival que constitue cette année le programme italien de la Mostra de Venise (1-11 septembre) : quarante titres transalpins sont répartis dans toutes les sections.
Les quatre titres italiens en compétition étaient déjà fortement pressentis depuis des semaines (non sans quelques polémiques autour de l'exclusion de Pupi Avati, qui conséquemment n'a pas consenti à ce que son film Una sconfinata giovinezza soit tout de même présenté hors-compétition). Il s'agit de l'épopée sur l'unité italienne Noi credevamo de Mario Martone, l'oeuvre méta-cinématographique La passione de Carlo Mazzacurati, l'adaptation du best-seller du même nom La solitudine dei numeri primi de Saverio Costanzo et l’outsider La pecora nera (litt. "la brebis noire") d'Ascanio Celestini, tiré de son spectacle théâtral sur les asiles d'aliénés.
Hors-compétition, la présence de Vallanzasca – Gli angeli del male de Michele Placido a été confirmée. En l'absence d'Avati, les festivaliers verront les autres titres italiens Sorelle Mai de Marco Bellocchio, Sei Venezia de Mazzacurati, Niente paura de Piergiorgio Gay, documentaire sur l'auteur-compositeur Luciano Ligabue (qui faisait partie du jury l'année dernière), Notizie degli scavi d'Emidio Greco (avec Ambra Angiolini et Giuseppe Battiston) et Gorbaciof de Stefano Incerti, interprété par Toni Servillo (tandis que son frère musicien Peppe apparaît dans Passione, le documentaire de John Turturro sur la musique napolitaine).
On a déjà parlé d'Horizons (y ont été sélectionnés Scimeca et Gaudino/Sandri, lire l'info), mais on ne saurait oublier la très riche section "Contrechamp italien", où ne concourent que des films italiens mais qui s'ouvre cette année aux courts. Citons, parmi les films les plus attendus, le titre d'ouverture, I baci mai dati de Roberta Torre, le premier film d'Aureliano Amadei, 20 sigarette (sur le massacre de Nassiriya), A Woman de Giada Colagrande, avec William Dafoe, le premier film de Paola Randi, Into Paradiso, et le documentaire Ma che storia de Gianfranco Pannone.
(Traduit de l'italien)
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