22/10/2002

A Turin l’Europe se fait grande. Et avec elle le secteur de l’Audiovisuel. Avec l’entrée dans l’Union de la Pologne, la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la République Tchèque (depuis septembre dernier), la Lituanie, la Slovénie, Slovaquie et Chypre, le secteur de l’Audiovisuel aussi adapte sa législation aux directives communautaires en entraînant des débats et des confrontations de plus en plus nécessaires.
On parlera en effet de ‘Patrimoine cinématographique européen face à l’élargissement de l’Union Européenne’ au Congrès organisé dans la ville italienne le 14 et le 15 novembre prochains (à la fin de la 20e édition du Festival de Turin).
Organisé dans le cadre de l’initiative Cined@ys de la Commission Européennes, la rencontre se compose de deux moments forts où l’on discutera de la conservation et la diffusion du Patrimoine cinématographique européen, décidément enrichi par l’entrée des nouveaux pays membres. L’adhésion des neufs renforcera, entre autres, les liens entre les cinémathèques en permettant de nouvelles collaborations et des échanges de connaissances. Les participants à la discussion incluent, Gabrielle Claes, présidente de l’ACE (Association des cinémathèques européennes), Anne Chouchmann, responsable des archives parisiennes de l’ INA et Dinko Totakovic, Directeur de la cinémathèque de Belgrade. Ils essaieront de quantifier l’entité du patrimoine cinématographique européen en plus que de trouver des stratégies pour le valoriser et le diffuser. L’argument ‘diffusion’, justement, est au centre des interventions de la rencontre de vendredi 15 novembre, qui réunira entre autres Francesco Maselli, président de l’ AIDAA (Association internationale des auteurs de l’audiovisuel), Jacques Poitrat, responsable du ‘Patrimoine’ pour ARTE, le réalisateur Ildiko Enyedi et Giacomo Mazzone, secrétaire général de Eurovisioni. Ces derniers examineront, avec les autres intervenants, les différentes expériences de divulgation des œuvres cinématographiques avec une attention particulière pour celles qui appartiennent au passé et ils tenteront aussi d’en vérifier les modalités de rencontre avec le public, spécialement les jeunes.
Dans l’après-midi de la même journée, un débat auquel participeront les réalisateurs Andrzej Wajda et Bertrand Tavernier, le secrétaire général de la Communauté française de Belgique, Henry Ingberg, le président du Musée National du Cinéma de Turin, Mario Ricciardi et Jacques Delmoly, directeur du Programme Media, tentera de tirer les sommes sur le patrimoine cinématographique européen et sur l’importance de cette héritage culturel dans la société contemporaine.