04/12/2002

Cri d’alarme lancé mardi 3 décembre par les organisations professionnelles du cinéma français face à la menace de fin d’activité de la Sofica Gimages.
Créée par la banque BNP-Paribas et garantie par Havas Images, cette Sofica (société de financement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel) est celle qui soutient le plus les producteurs indépendants avec 4,6 millions d’euros investis dans 22 films en 2001. Selon l’enquête annuelle du Centre National de la Cinématographie, Gimages se situait l’an dernier à la première place des Sofica pour le nombre d’intervention dans les longs-métrages et au quatrième rang des montants investis. Aujourd’hui, cette Sofica ne donne aucun signe de poursuite d’activité en 2003, la décision de son arrêt pur et simple étant une question de jours.
Le syndicat des producteurs indépendants (SPI) et la société des Auteurs–Producteurs-Réalisateurs (ARP) ont immédiatement réagi, demandant à l’Etat de trouver des solutions pour pérenniser Gimages. Car la nouvelle arrive à un moment délicat puisque le rapport du CNC sur la diversification du financement du cinéma français préconisait en septembre dernier d’accroître le rôle des Sofica. Par ailleurs, les professionnels attendent sur ce point les conclusions en janvier de la mission Leclerc sur le financement lancé par le ministre de la Culture. Gimages tiendra t-elle jusque-là ? Rien n’est moins sûr car le système des Sofica dépend du ministère des Finances et non de la Culture.