Tous unis contre «la censure»
par Fabien Lemercier
Veillée d’armes chez les professionnels du cinéma français avant la discussion parlementaire du 12 décembre sur la violence à la télévision. Lundi 9 novembre, cinq des plus importants organismes de la création dans l’Hexagone ont publié un communiqué de presse commun: le Groupe 25 images (Association des réalisateurs de films pour la télévision), la société civile des Auteurs-Réalisateurs-Producteurs (ARP), la Société des Auteurs-Compositeurs-Dramatiques (SACD), la Société des Réalisateurs de Films (SRF) et l’Union Guild des Scénaristes (UGS).
Cette prise de position unie s’élève une nouvelle fois contre «la diabolisation» du cinéma et de la fiction engendrée par le rapport Kriegel sur la violence à la télévision. Les cinq organismes manifestent «la plus ferme opposition aux propositions de parlementaires visant à instaurer un visa conjoint du Ministère de la Culture et de la Communication et du Ministre chargé de la Famille pour les films cinématographiques». Par ailleurs, ils réclament le statu quo pour la Commission de Classification des œuvres et le maintien de la règle actuelle de vote qui donne un caractère exceptionnel à l’interdiction d’un film aux moins de 18 ans.
Au-delà de ces revendications «défensives», les représentants des professionnels français demandent également l’entrée d’auteurs, de scénaristes et de réalisateurs dans les comités de visionnage des programmes des chaînes de télévision, notamment publiques. Et plutôt qu’une loi expéditive, ils souhaitent l’ouverture d’une concertation plus vaste sur la protection de l’enfance par rapport à l’image.
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