Le CNC pour les films en langue étrangère
par Fabien Lemercier
Coup de projecteur sur l’Aide directe attribuée par le Centre National de la Cinématographie à l’occasion de la très bonne carrière dans les salles françaises d’un de ses bénéficiaires, l’Homme sans passé d’Aki Kaurismaki. Cette aide financière réservée aux films en langue étrangère a permis en 2002 de soutenir 13 films réalisés par des cinéastes étrangers, grâce à une enveloppe globale de 1,3 millions d’euros.
Manoel de Oliveira, Youssef Chahine, Elia Suleiman, Abbas Kiarostami…, l’Aide aux films en langue étrangère compte plusieurs cinéastes célèbres à son palmarès. Octroyée deux fois par an par une commission réunissant les présidents de l’Avance sur Recettes (Jean-Claude Lamy), d’Unifrance (Daniel Toscan du Plantier), du Fonds Sud (Moufida Tatli) et du Festival de Cannes (Gilles Jacob), assistés par un membre du ministère des Affaires Etrangères, cette aide alloue des montants d’environ 120 000 euros par long-métrage. En six ans, 59 films au total ont eu accès à ce système semblable à l’Avance sur recettes, mais destiné aux projets tournés en langue étrangère ayant des difficultés à compléter leur budget. Les demandes doivent simplement remplir deux conditions : ne pas concerner des premiers films et émaner de producteurs français.
Cette année, l’Aide directe s’est engagée à soutenir entre autres les prochains longs-métrages du roumain Lucian Pintilié, du russe Pavel Lounguine, du portugais Joao Cesar Monteiro, mais aussi deux films réalisés par choix artistique en langue étrangère par les français Pierre Assouline et François Lunel.
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