13/12/2010

La bellezza del somaro [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], troisième film en tant que réalisateur de l'acteur Sergio Castellitto (qui y joue aussi un des premiers rôles), n'est pas la comédie de Noël classique. À partir d'un récit et d'un scénario composés par son épouse Margaret Mazzantini, il met en scène "un vaudeville à coups de pied".

Rosa (Nina Torresi), dix-sept ans, est la fille d'un coule typique de la bourgeoisie intellectuelle. Le père, Marcello, est architecte, et la mère Marina (Laura Morante) psychologue et sexophobe. Ils fréquentent toute une galerie d'amis de famille progressistes. Un week-end, dans une villa du Val d'Orcia, ils se trouvent réunis, y compris deux patients bien atteints. Les parents ont l'impression de revivre Devine qui vient dîner ce soir, mais au lieu d'un fiancé de couleur, c'est un gentil septuagénère, Armando, que leur fille leur présente. "Qu'est-ce que nous avons mal fait ?", se demandent-ils, dans un crescendo mi-grotesque mi-sulfureux.

"C'est un film dynamite", explique Mazzantini, où ce groupe de bourgeois illuminés et ouverts "finissent par s'effriter dès l'arrivée d'un élément étranger, un être humain tout à fait normal devant lequel ils n'arrivent à gérer leur propre existence".

Parmi la nombreuse troupe d'acteurs (de Marco Giallini à Gianfelice Imparato en passant par Barbora Bobulova et Erika Blanc), c'est le "porteur-sain", le "vieux" Enzo Jannacci, monument polyvalent du spectacle italien (il est auteur-compositeur, musicien, comédie de cabaret et acteur), qui vole la vedette à tous.

La bellezza del somaro, produit par Cinemaundici et Alien Produzioni avec Warner Bros. Italia, en collaboration avec le ministère de la Culture, sera distribué par Warner dans 250 salles italiennes à partir du 17 décembre, pour fournir au public italien en quête de comédie une alternative originale au traditionnel cinéma de Noël transalpin (le "cinepanettone").

(Traduit de l'italien)