Les exploitants menacent de fermer les cinémas si la taxe sur le prix de l'entrée est approuvée
par Camillo De Marco
Les exploitants italiens refusent l'idée de la taxe sur le prix du billet avancée par le gouvernement et menacent de fermer leurs salles et d'organiser une campagne d'information si cette mesure était approuvée.
Les spectateurs seraient les premiers pénalisés par l'augmentation subséquente du prix de l'entrée. Pour les représentants de l'ANEC (association d'exploitants), de l'ANEM (multiplex), de l'ACEC (exploitants catholiques) et de la FICE (cinémas d'art et d'essai) qui ont convoqué la presse ce matin, après la drastique réduction du budget accordé en 2011 au secteur du spectacle, il pas envisageable d'introduire une taxe sur les billets dont les conséquences seraient négatives : "Elle affecterait le prix des billets, le faisant augmenter de 15 à 30 %, ce qui pourrait entamer drastiquement la fréquentation des salles, contrecarrer la politique d'aides aux jeunes, aux seniors et aux écoles et affecter l'activité d'un secteur déterminant pour l'économie de l'industrie du cinéma, qui a beaucoup investi pour doubler le nombre d'écrans, les moderniser et les adapter aux nouvelles technologies", ont expliqué Paolo Protti (ANEC) et Carlo Bernaschi (ANEM).
Ce que beaucoup craignent, c'est que la taxe ne soit qui plus est utilisée pour couvrir les dettes contractées auprès des bénéficiaires d'incitations fiscales, crédits ou exonérations. "Nous demandons au gouvernement de ne pas imposer une mesure hâtivement, mais de respecter les engagements pris et d'organiser une table ronde pour trouver des solutions plus équilibrées", ajoute Paolo Protti, qui estime que "toutes les entités qui bénéficient du cinéma doivent contribuer à le financer".
À l'association 100 Autori, qui a critiqué le refus net d'une taxe générale de la part de l'association représentant les multiplexes, "secteur le plus florissant et le plus en expansion de l'exploitation", Protti fait observer que "la taxe appliquée aux salles est une arme qui touche les plus faibles, un choix qui va à l'encontre de la culture et de ceux qui travaillent depuis des années pour stimuler le cinéma italien". Il se dit toutefois disponible pour chercher ensemble une solution.
(Traduit de l'italien)
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