En compétition - Good bye Lenin!
par Antonio Pezzuto
- Wolfgang Becker et les journées de la chute du mur de Berlin, dans une comédie à moments exilarante
Berlin est une ville de divisions et séparations. Et c’est de divisions et séparations que raconte Good bye Lenin! [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Wolfgang Becker
fiche film], le film de Wolfgang Becker en compétition à la Berlinale. La division est celle d’une ville longtemps tourmentée par une frontière artificielle, mais aussi celle d’une famille détruite par un père qui a abandonné femmes et enfants à la recherche d’une liberté que seul l’Ouest pouvait garantir.
C’est d’ici que part Wolfgang Becker, en situant son récit dans les jours qui ont précédé la chute du Mur, quand une femme (Karin Sass), communiste fervente tombe dans le coma. A son réveil, huit mois plus tard, tout a changé, mais ses enfants, pour lui éviter des émotions qui lui seraient fatales, lui cachent la fin de la DDR, et entres équivoques et paradoxes recréent dans un appartement du quartier Mitte, un coin communiste où le temps n’est pas passé.
Produit par X-Filme Creative Pool de Stefan Arndt, Dany Levy, Tom Tykwer et par le même Wolfgang Becker, Good bye Lenin ! a été accueilli en salle sous les applaudissements. Le film a déjà été vendu dans de nombreux pays, dont la France et le Japon.
«Le film – a dit le réalisateur – est une comédie avec un côté triste. Le scénario de Berndt Lichtenberg, très bien articulé, est une histoire sur le mur, mais c’est surtout le récit de la relation entre une mère et son fils. Une histoire comme tant d’autres, dans laquelle le contexte est fondamental. Certains moments sont comiques, mais nous avons toujours cherché à divertir sans ridiculiser les gens». Le drame advient au moment où le père abandonne la famille. «La famille détruite – ajoute le réalisateur – est un des aspects très important du film et cette séparation aussi est une conséquence de la division de l’Allemagne. La réunification n’a pas pour autant résolu ces drames. De la DDR il semble qu’il ne soit rien resté, mais les souvenirs sont restés les mêmes. Et j’ai essayé de respecter le plus possible ces souvenirs parce que la mémoire est fondamentale pour nous tous».
(Traduit de l'italien)
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