Perspektive Deutsches Kino
- Présentés trois films nationaux: une satyre sur les activistes de gauche, une comédie sur amour et foot dans l’ex DDR, et l’une de SF
Différemment de l’édition passée, caractérisée par des films qui affrontaient des thèmes importants tels que la sieropositivité et les enfants prématurés, la section Perspektive Deutsches Kino de la Berlinale, dédiée au nouveau cinéma allemand, s’ouvre à l’insigne de la comédie.
C’est le cas de Sie Haben Knut (Ils ont arrêté Knut) de Stefan Krohmer, né en 1969, auteur de nombreux courts-métrages et de quelques films pour la télévision. Produit pas la Home Run Pictures de Stuttgart, le film est une satyre des vacances d’hiver d’un groupe d’activistes de gauche, pour qui les sentiments et la politique forment un binôme indissociable.
«L’idée m’est venue en me souvenant des expériences personnelles, puisque j’ai grandi dans un entourage politiquement engagé» a déclaré le réalisateur. «La période 1982-1983 m’a semblé la plus juste, puisque elle me permettait un déplacement temporel et parce qu’elle est caractérisée par un changement de gouvernement et par les derniers soubresauts du mouvement pacifiste. Le choix du refuge de montagne fait que l’interprète se retrouve en face de personnes encore liées aux idéologies des décennies précédentes et d’autres qui ne sont plus intéressées à rien».
Befreite Zone (Zone libérée) long-métrage de fin de cours de Norbert Baumgarten, diplômé de l’école de Cinéma et Télévision Konrad Wolf, qui l’a produit avec Ö Film, Junifilm, ORB et ZDF, est une brillante comédie sur l’Allemagne de l’Est et son amour du foot. Le réalisateur le définit comme «une histoire d’amour entre penalty et happy end. Les espoirs et les attentes des protagonistes sont en partie déçues. Mais on sait que l’harmonie a son prix».
D’un genre décidément plus surréel Science Fiction de Franz Müller produit par l’Académie des Arts Visuels de Cologne, qui développe le thème d’un univers parallèle et de ses conséquences spatio-temporelles.
«Je n’ai pas voulu donner à Science Fiction une valeur métaphorique » a expliqué le réalisateur «en réalité il s’agit de simples situations quotidiennes à l’intérieur d’une intrigue absurde, où les acteurs puissent se mouvoir de façon croyable. Tous les dialogues sont le fruit d’improvisations, et c’est pour cela que le film a respecté un déroulement précis de tournage».
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