email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

CANNES 2011 Quinzaine des Réalisateurs / France

The Other Side of Sleep : Entre rêve et cauchemar

par 

Ambiance somnolente à la Quinzaine des Réalisateurs avec le premier film de Rebecca Daly, The Other Side of Sleep [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Antonia Campbell-Huges
fiche film
]
. La réalisatrice irlandaise diffuse lentement ses effluves de tragédie au coeur d'un thriller ajusté au tempo de son interprète principale, une somnambule chronique jouée par Antonia Campbell-Hughes.

Arlene est une jeune âme solitaire qui travaille dans une usine perdue au milieu des Midland irlandaises. Un matin, elle s'éveille en forêt étendue à côté d'une fille assassinée. Alors que la police entame une enquête, Arlene se rapproche de la famille de la défunte tout en gérant ses absences nocturnes qu'elle ne maîtrise pas…

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

The Other Side Of Sleep se joue des attentes du spectateur en sabordant le rythme du thriller classique. Sa réalisatrice prend le temps d'installer un climat proche de Qui a Tué Bambi ? de Gilles Marchand ou de la série danoise The Killing avec une histoire de meurtre étouffée dans les méandres d'une petite ville où les suspects ne manquent pas. Rebecca Daly, qui a aussi co-écrit le scénario, n'a pas du tout pensé le personnage d'Arlene comme un détective en herbe. Pour Arlene, ce sont les similitudes avec le meurtre de sa propre mère qu'elle n'a pas connu qui l'enfoncent dans une intrigue volontairement desserrée à l'extrême. Chaque rencontre n'apporte que des réponses ambigües et sujettes à l'interprétation.

Aussi, la menace du tueur est graduellement reléguée au second plan à mesure qu'Arlene se prive de sommeil et met en place des stratagèmes pour restreindre sa liberté nocturne. Si elle devient sa propre menace, elle garde toujours cette apathie non démonstrative qui complique le travail narratif. À partir de peu, Rebecca Daly s'impose la lourde charge de signifier énormément et c'est là qu'intervient un sens très aiguisé de la mise en scène. Chaque plan est minutieusement composé pour exprimer ce qu'Arlene s'emploie à réfréner : l'émotion. Pour une première réalisation, Rebecca Daly parvient à installer un climat lourd qui leste volontairement tout risque de suspense. Le rythme narcoleptique de The Other Side Of Sleep est en parfaite adéquation avec son sujet ce qui donne au film un aspect singulier et surtout très prometteur.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy