24/08/2011

Swooni, c’est le pays imaginaire, l’ailleurs meilleur où les poissons égarés se retrouvent. C’est la métaphore féérique qu’utilise Amadou, réfugié sierra léonais, pour permettre à son fils Happy de garder espoir. Swooni, c’est peut-être ce grand hôtel bruxellois, où les chemins de six individus vont se croiser, vase clos où les émotions vont arriver à ébullition, chauffées à blanc par la canicule qui s’abat sur la ville. Les pas d’Amadou et son fils vont croiser ceux de Violette et Vicky, mère et fille qui ont rompu le dialogue depuis des années, et d’Anna et Hendrick, un couple en mal de communication, au bord de la rupture. Durant 24h, les liens entre les personnages vont se défaire pour mieux se renouer.

Film choral par excellence, exploitant narrativement la force microcosmique de l’hôtel, Swooni met en lumière une belle troupe de comédiens dont Sara Deroo et Geert Van Rampelberg (qui avaient déjà joué sous la direction de Kaat Beels dans son court métrage Cologne), Viviane de Muynck (comédienne de théâtre flamande également beaucoup vue sur le petit et le grand écran), Natali Broods (l’un des rares rôles féminins de La Merditude des Choses [+lire aussi :
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interview : Felix van Groeningen
fiche film]), Vigny Tchakouani (qui fait sa première apparition à l’écran dans le rôle de Happy), et Issaka Sawadogo (que l’on a vu dans Si le vent soulève les sables de Marion Hänsel, et que l’on verra bientôt dans L’Envahisseur [+lire aussi :
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making of
fiche film] de Nicolas Provost).

Produit par Peter Bouckaert pour Eyeworks, le film a reçu le soutien du Vlaams Audiovisueel Fonds, de Wallimage-Bruxellimage et du programme MEDIA. Il a également bénéficié du Tax Shelter. Kinepolis sort le film dans 18 salles à Bruxelles et en Flandres. Les ventes internationales sont pilotées par Delphis Films, et le film sera montré en première mondiale lors du prochain Festival International du Film de Toronto.

Face à Swooni, Les Bien-Aimés [+lire aussi :
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interview : Christophe Honoré
fiche film] de Christophe Honoré bénéficie d’une (étonnante) sortie nationale dans 12 salles (Lumière). Les deux auront fort à faire face au trio américain à spectre large Cowboys and Aliens, Destination Finale 5 et One Day.