L'IULM publie une étude sur la valeur économique et culturelle des festivals
par Camillo De Marco
Pour un euro investi dans l'organisation d'un festival, le retour est de trois euros : voilà la donnée la plus importante qui ressort de l'analyse présentée hier dans le cadre du Festival de Turin, une étude réalisée par l'IULM(Université libre de langues et de communication) de Milan en accord avec l'AFIC(la Fédération des festivals italiens de cinéma) et avec l'aide de l'institut Makno de recherches sur le marché (télécharger au format PDF).
L'étude, intitulée "Les festivals comme actif économique et culturel", dont la version définitive sera présentée à l'IULM en mars, réserve bien des surprises pour ceux qui s'interrogeraient sur l'utilité qu'il y a à financer tous les événements cinématographiques au programme en Italie tout au long de l'année. "Nos tableaux, explique Mario Abis, DG de Makno, démontrent que l'argent investi n'est pas perdu. L'aspect des festivals qui pourrait être amélioré, c'est la qualité de leur organisation".
Sur 60 festivals contrôlés, les chercheurs se sont penchés toute une année sur une douzaine de manifestations en particulier, dont Turin, Pesaro, Trieste, Lecce, Rome, Courmayeur, Milan, Ischia. "Les résultats de l'étude, a souligné Gianni Canova, président de la Faculté de communication de l'IULM, montrent qu'il est devenu inepte de continuer à penser aux investissements dans la culture comme un manque à gagner. La culture est fondamentale pour la croissance de notre pays, ce n'est pas une roue de secours".
Dans des chiffres anticipés, les dépenses totales (gestion et communication) des dernières éditions des onze festivals étudiés sont évaluées à 4 296 690 euros et les sommes engagées dans le tourisme en relation avec les festivals à 10,9 millions d'euros.
Les contributions publiques représentent 69% du total, celles des sponsors privés 20% et les entrées 3% en moyenne. Les spectateurs entre 18 et 25 ans comptent pour 32%. 44,3% ont un diplôme. 52% des festivaliers consacrent à l'événement 1 à 3 jours. Quant à la fidélité du public, l'analyse distingue quatre types de spectateurs : les spectateurs occasionnels (21%), les participants néophytes (qui sont 20% et sont bien décidés à profiter au maximum de l'événement), les habitués (37%) et les mordus (22%).
(Traduit de l'italien)
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