email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

MARCHÉ France

La carte du monde des exportateurs français

par 

Avec 74 M€, soit 42,9 % des recettes 2010 des sociétés françaises de ventes internationales, l’Europe de l’Ouest reste la zone acheteuse n°1 du cinéma français selon l’étude annuelle du Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC) (lire l’article sur le bilan général). Suivent l’Amérique du Nord (27,7 % des recettes), l’Europe centrale et orientale (10,2 %), l’Asie (9,5 %), l’Amérique latine (3,2 %) et le Moyen-Orient (2,3 %).

En Europe occidentale, l’Allemagne demeure le marché de prédilection des films français avec 19,3 M€ (11,2 % du total des revenus d’exportation), malgré une baisse de 12,5 % des recettes des ventes en 2010. Les sociétés françaises estiment qu’il s’agit d’un des rares marchés encore lucratif pour les ventes des droits DVD et où, en dépit d’une forte baisse, les droits télévisuels se négocient à des prix corrects. Cependant, la disparition progressive des cases TV les inquiètent.

Le Royaume Uni et l’Irlande représentent 10,5 M€ de recettes (6,1 %) avec une forte progression à 35,6 %, mais les exportateurs perçoivent toujours ce marché comme complexe avec des ventes restant limitées et des montants faibles. Suit la Belgique, partenaire solide avec 8,2 M€ de recettes à + 60,9 %. Pointe ensuite l’Italie avec 7,97 M€ et un beau rebond à + 49,9 % après des années de dégringolade. Par rapport à 2005, les recettes en provenance de ce pays ont été divisées par trois et les exportateurs français signalent une chute drastique des prix pour un marché difficile pour les films "moyens".

L’Espagne a généré 7,69 M€ de recettes à +44,8 % avec un tissu de distributeurs assez large incluant le nouveau et apprécié A Contracorriente. Les chaînes TV recommencent à acheter des films, mais le marché vidéo est sinistré.

Suivent les ventes groupées pour l’ensemble du Benelux (6,1 M€ à +34,8 % ) et la Scandinavie (5 M€ à +4 %) qui se distingue par un bon réseau de distributeurs. Enfin, la Suisse (3,8 M€ à -4 %) est perçue comme un marché très verrouillé, laissant peu de place aux petites sociétés, avec des préventes extrêmement rares et liant les achats à la réussite d’un film en France.

A noter également l’atonie des recettes issues de Grèce (2,6 M€ à -1 %) et la chute des ventes au Portugal (-14,4 % à 1,7 M€) et aux Pays-Bas (1,1 M€ à –33,4 %).

. Du côté de l’Europe Centrale et orientale dominée par le marché russe (7,5 M€ à +18,2%), les recettes des ventes en Pologne (3,95 M€ à +57,5%) ont atteint en 2010 leur plus haut niveau depuis la mise en place de l’étude en 2004. Les ventes de films français ont aussi progressé pour la troisième année consécutive en République Tchèque et en Slovaquie (1,7 M€ à +16,2 %), alors qu’elles ont continué à baisser en Hongrie (-23,1 % à 0,8 M€), retrouvant à peu près leur niveau de 2003 dans un marché sinistré avec un réseau de salles monopolistique et des chaînes TV n’achetant plus de films français.

Dans le reste du monde, il faut signaler la fulgurante progression des recettes venues d’Amérique du Nord (+55 %) qui augmentent pour la 3ème année consécutive. Selon les exportateurs français, les Etats-Unis sont un marché dynamique pour les films d’auteurs et l’un des rares territoires où existe déjà une demande de contenus étrangers en VOD.

Enfin, après plusieurs années de baisse, les exportations à destination de l’Asie se redressent (+55,7 %), les ventes ayant notamment repris au Japon (10,2 M à +71,8 %) alors que la Chine frémit (+60,4 % à 0,8 M€).

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy