12/12/2011

Les premières images de sept longs métrages européens ont été dévoilées hier lors de l'inédit Work In Progress organisé par le Festival de Cinéma Européen des Arcs (du 10 au 17 décembre). Une centaine de distributeurs, vendeurs et producteurs était au rendez-vous d’une matinée de découvertes très diversifiées avec des films en post-production (ou presque) venus d’Italie, d’Islande, de Hongrie, de Belgique, d’Espagne, de Slovaquie et de Norvège en compagnie de leurs cinéastes et producteurs.

C’est Frédéric Boyer, le directeur artistique du festival des Arcs, qui a initié cette nouveauté : "Il existe des Work in Progress passionnants à Goteborg, Sarajevo, Karlovy Vary, Haugesund ou Thessalonique. C’est vraiment intéressant de montrer des films n’ayant généralement pas encore de distributeur et de vendeur, ou ayant besoin d’argent pour le montage, le mixage... La sélection inclut des styles et des budgets différents (de 2,5 M€ à 300 000 euros). On montre les images et les conversations du Work In Progress peuvent se poursuivre pendant trois jours avec le Village des coproductions (news) pour parler du film avant la tournée des festivals qui va démarrer pour ces titres avec Cannes. L’an prochain, nous espérons faire une journée entière avec un peu plus de projets et une representation plus vaste de l’Europe."

Le réalisateur islandais Baltasar Kormakur (Jar City [+lire aussi :
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fiche film]) était présent avec The Deep (Blue Eyes Productions et Filmhuset Produksjoner), un film inspiré de l’histoire d’un homme devenu une légende locale en 1984 après avoir survécu à un naufrage et à six heures dans une eau glacée où l’on est censé mourir en 50 minutes. "C’est une sorte de saga islandaise moderne" a souligné le cinéaste, "mais je ne voulais pas la traiter d’un point de vue héroïque, mais à l’échelle humaine et aussi avec les répercussions de cet événement autour du personnage principal. Je suis présent ici aux Arcs pour donner les meilleures chances à ce film très ambitieux à l’échelle islandaise et qui sera prêt en janvier. C’est intéressant d’avoir des réactions et d’attirer l’attention des vendeurs car même si des discussions sont déjà en cours, aucun deal n’a encore été conclu."

Représenté par son coproducteur français Fabio Conversi (Babe Films), le long métrage italien E Stato Il Figlio de Daniele Cipri (directeur de la photographie notamment de Vincere [+lire aussi :
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interview : Cannes 2009 Marco Belloc…
interview : Filippo Timi - acteur
fiche film] et co-réalisateur entre autres du Retour de Cagliostro) s’annonce dans la veine d’Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola. Produit par Passione, le long métrage qui sera livré début 2012 compte en tête d’affiche l'excellent Toni Servillo.

Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs cannoise en 2006 avec Le paumes blanches et au Forum de la Berlinale 2010 avec Bibliothèque Pascal [+lire aussi :
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interview : Szabolcs Hajdu - réalisateur
interview : Szabolcs Hajdu
fiche film], le cinéaste hongrois Szabolcs Hajdu a pour sa part déjà tourné à Las Vegas la moitié de The Gambler (article). "Comme les financements étaient complètement bloqués en Hongrie, j’ai saisi une opportunité à Las Vegas. Mais le budget n’est pas suffisant et il faut aussi trouver un bon vendeur pour arriver dans les bons festivals" a expliqué le cinéaste. "Il faut rester positif" renchérit sa productrice Andrea Taschler (Mirage Film Studio ; Art Films et Filmpartners étant coproducteurs) qui espère que le nouveau système de soutien public hongrois pourra appuyer le film.

Egalement présent, le Slovaque Matyas Prikler a montré une scène de 5mn de son premier long Fine, Thanks dont la première partie était son film de fin d’études découvert à Cannes en 2010 dans la sélection de la Cinéfondation. Produit par MPhilms, le titre qui est coproduit par les Hongrois de Proton Cinema a terminé son premier montage.

Premier long également pour Kadija Leclere avec Le Sac de Farine, interprété par Hafsia Herzi et Hiam Abbas. Deux scènes de 5mn de ce film produit par la société belge La Cie Cinématographique Européenne et coproduit par la France (Tchin Tchin Production) et le Maroc, ont été dévoilées.

A signaler aussi une coproduction quadripartite avec Chaika, le second long de Miguel Angel Jiménez qui associe l’Espagne (Kinoskopik), la France (Eaux Vives Productions), la Russie et la Géorgie. Enfin, le Work in Progress du Festival des Arcs a présenté deux extraits de 5m de Where No One Lives de la prometteuse Norvégienne Iram Haq (sélectionné pour ses courts à Venise et au Sundance). Selon la productrice Maria Ekerhovd(Mer Mer Film - Producer on The Move 2011 - interview), la moitié du film (un portrait de femme sur fond de love-story) est déjà tourné. Le reste des prises de vues étant déjà globalement financé, reste àcouvrir la post-production et l’accès aux festivals.