16/12/2011

La coproduction française Le Havre [+lire aussi :
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interview : Aki Kaurismäki
fiche film] de Aki Kaurismäki a remporté aujourd’hui le prestigieux prix Louis-Delluc (voir la news sur les nominés) décerné par un jury de critiques et de personnalités du 7ème art sous la présidence de Gilles Jacob. Le réalisateur finlandais rejoint André Delvaux, Andrzej Wajda, Costa Gavras et Otar Iosseliani sur la liste restreinte des cinéastes non français vainqueurs du Delluc depuis 1937.

Découvert en compétition au dernier Festival de Cannes, Le Havre a été tourné en France et en langue française. Le film a été produit par la Finlande à 49 % (via Spoutnik), par la France à 41 % (Pyramide, Arte France Cinéma) et par l’Allemagne à 10 % (Pandora). Il avait également bénéficié entre autres d’une avance sur recettes du Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC) et de préachats de Canal + et de Ciné+. Pyramide le sortira mercredi prochain dans les salles de l’Hexagone.

Selon le producteur Stéphane Parthenay (Pyramide) : "Aki sera très touché par ce prix qui compte à son palmarès Jean Renoir, Marcel Carné dont le Quai des brumes a été l’une de ses références pour Le Havre, Robert Bresson qui est l’un de ses cinéaste préférés et Pierre Etaix qui fait une apparition dans Le Havre. Cela nous console de Cannes où nous avions été déçus de ne pas avoir de prix. Et c’est une belle preuve d’ouverture de la part du jury du Delluc d’attribuer le prix, malgré une concurrence brillante, à un réalisateur finlandais qui a voulu faire un film français en y amenant sa patte inimitable."

Le Louis-Delluc du premier film est allé à la révélation Donoma [+lire aussi :
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fiche film] de Djinn Carrenard (article), un long métrage auto-produit par le cinéaste pour un budget infinitésimal (150 euros) et qui emballé toute la presse française lors de sa sortie en salles le 23 novembre dernier. Le film est encore à l’affiche dans deux salles parisiennes et sur 25 copies au total en France. Et le réalisateur est sur le point de démarrer le tournage de son second long, Faire l’amour, produit par Realitism Films avec Arte France Cinéma en coproduction. Présent à la remise du prix, Djinn Carrenard a précisé sa position par rapport aux moyens financiers : "s’il y a de l’argent pour tourner, je prends, mais le manque d’argent ne m’empêchera jamais de tourner. Ce n’est pas un plaidoyer pour le "no budget", mais simplement le fait qu’un artiste meurt quand il ne travaille pas."